Rencontre étrange...

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La forêt aux alentours était accueillante. Comme elle les aimait, avec cette ambiance un peu sinistre qui fait fuir les personnes trop sensibles et pas assez courageuses. La truffe au vent, la louve tentait de sentir les effluves de parfums des animaux qui passaient habituellement par là. Mais seule une odeur étrange lui vint aux narines, une odeur qui lui piquait le nez, comme celle qui avait erré sur le camp lorsque la tribu s'était faite décimée par les vampires. Oui, c'était cela, une odeur de vampires. Ici ? Des vampires ? Etait-ce seulement possible ? D'autres lycans existaient-ils aussi, elle ne serait donc pas seule ? L'excitation qui n'était pas celle d'un animal lui tordit l'estomac et elle redevint humaine durant quelques secondes, le temps de reprendre le contrôle de ses émotions. Elle n'était donc pas seule ! Un soulagement indicible lui entrava le cerveau durant quelques secondes encore. D'autres vampires... Seraient-ils comme ceux qui l'avaient laissée en vie, cruels et dédaigneux ? Sous-estimateurs ? Elle en riait.

La jeune lycan courut à toutes pattes à travers la forêt. L'odeur se faisait de plus en plus forte. Elle allait bientôt savoir, peut-être mourir même. Elle n'avait pas peur. Non, elle était même surexcitée. Impatiente. Ses émotions n'avaient jamais beaucoup de sens mais elle s'en fichait royalement. Seul comptait l'instant présent. Le futur. Pas le passé. La louve se faufila, sauta par-dessus un petit ruisseau et fronça la truffe pour atténuer l'odeur piquante qui lui brûlait les narines. Elle atterri devant une immense demeure de style baroque, perdue dans la forêt. Le côté qu'elle avait sous les yeux n'était fait de d'une immense vitre qui dévoilait l'intérieur de la maison. Où se déplaçaient deux personnes. Deux vampires. Le poil de Naïs ne se dressa même pas sur son échine, mais ses pattes furent prises de tremblement. Toujours impatiente. Elle passa sous un feuillage, bien que certaine que les sang-froids l'avaient repérée. Elle reprit sa forme humaine et avança vers la porte de style médiéval. Devant la maison se tenaient deux voitures de luxe, un immense quatre-quatre et une décapotable rouge flamboyant. Pas de quoi passer inaperçu...

Naïs s'avança vers la porte. Une odeur d'humain flottait là. Elle fronça les sourcils. Un humain ? Il avait certainement été dévoré, ou bien...

Elle n'osa pas finir sa pensée et le temps ne lui permit pas, puisque une créature d'une beauté incroyable avait ouvert la porte et se tenait sur le porche. L'odeur lui brûla encore les narines, mais elle semblait plus supportable... Le vampire la fixait avec une regard qu'elle ne parvint pas à identifier... Etait-ce du dédain ? De la curiosité ? De la haine ? Autre chose ? Le rayon de soleil, rare à cet endroit, vint directement se poser sur la silhouette floue de la personne. Sa peau la dispersa comme l'auraient fait des milliers de diamants, lui donnant des airs de fantômes magnifiques. La jeune fille fronça les sourcils. L'odeur de ce vampire était mêlée à une odeur humaine... Venait-il de finir son repas ? Importait-il vraiment de la réponse ?

Laissant son coeur recommencer à battre à un rythme plus rapide et sourd, Naïs sourit. Ses yeux noirs prirent des teintes oranges claires et chatoyantes. Elle ne savait pas trop comment se comporter. Quelle était la meilleure chose à faire face à son pire ennemi... que l'on aurait voulu apprivoiser ? Elle ne connaissait pas la réponse pour n'avoir jamais médité cette question.

La jeune lycan ouvrit ses lèvres et osa enfin prononcer quelques mots. Sa voix était murmure et pourtant claire, un doux soprano intriguant. Elle passa une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille et le soleil s'y accrocha, se diffractant en reflets mordorés.

- Bonjour. Enchanté de te connaître. J'arrive dans le coin !

La jeune indigène eut soudain un doute, qui étreignit son coeur. Mais elle ne pouvait pas revenir en arrière. C'est donc avec un grand sourire qu'elle s'avança d'un pas vers le perron. Elle était prête à bondir pour fuir. Peut-être la rattraperaient-elle, mais elle s'en fichait. Elle savait que d'autre loups-garous ne devaient pas être loin...

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Une Volvo fit son apparition au bout de l’allée, provoquant un nuage de fumée imposant à cause de la vitesse. Edward ne ralentit pas dans le virage et fonça entre les arbres qui bordaient le chemin praticable. Puis, il parvînt devant chez lui, effectua un magnifique dérapage et sortit de la voiture avec souplesse à une vitesse qu’un humain n’aurait pu détecter.
Il enfonça ses mains dans ses poches et pénétra à l’intérieur en sifflotant légèrement. Heureux ? Oui, peut-être et c’était sûrement du au fait qu’il allait se marier ! Un mariage…LUI ! Un sourire s’étala sur son visage et il avança dans le salon avant de s’installer au piano. Les notes émanèrent doucement de l’instrument avec clarté et légèreté, ses doigts semblaient voler, pris d’une incroyable virtuosité après tant d’années d’expérience. Il jouait et jouait encore pour l’éternité….ou presque ! Son regard commençait à prendre une teinte légèrement foncée, signe d’appétit, il devrait bientôt partir chasser…Pourquoi pas une course au puma, de temps en temps…Mais il devrait s’éloigner de sa bien-aimée. Il préférait cela que de gâcher son propre mariage à cause d’une faim dévorante !

Soudain, ses doigts stoppèrent, victime de leur propriétaire dont l’attention avait été retenue par quelque chose. Deux facteurs étaient en jeu exactement : une odeur et des pensées. Edward se concentra rapidement et identifia l’odeur, celle qui lui piquait le nez : un loup-garou. Ou plutôt une louve, car ses pensées étaient claires et c’était une femelle.
Le vampire se leva du piano et marcha vers l’entrée dont il ouvrit la porte avec une précaution dissimulée. Ses pensées affluaient dans son esprit, elle ne savait qu’espérer de cette odeur humaine qui régnait aussi dans ces lieux et l’image à laquelle pensait l’inconnue le choqua : les Cullens en train de boire du sang humain. Il eut un léger sourire. De plus, la jeune fille qui se trouvait à quelques mètres de lui n’avait pas peur non, il lisait plutôt de l’excitation.

Edward descendit quelques marches au moment ou un rayon de soleil perçait d’entre les nuages. Celui-ci vînt caresser la peau de son bras nu et éclata en une lumière vive comme des milliers de diamant. Puis, le soleil disparut de nouveau.

Au même instant, l’étrangère commença la conversation.

« De même…Tu es nouvelle oui…Tu es une Quileute ? »

Sa question était brève, efficace. Il ne faisait pas encore totalement confiance aux loups-garous. Logique d’un côté, ils étaient ennemis de toujours. Une légère brise souffla, décoiffant sa chevelure cuivrée et ramenant l’odeur de la jeune fille vers lui.
Vêtu d’une chemise à manches courtes noire qui tranchait avec sa peau, il attendit sa réponse. Malgré le fait qu’il saurait de quoi il en retournerait bien avant qu’elle ne réponde…

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Le vampire qui était là était plutôt sûr de lui... Et peu confiant en elle, ce qui était normal. Non ? La haine de ses parents à l'encontre des loups-garous était surprenante pour Naïs, puisqu'elle n'avait pas cette envie instinctive de les tuer. Elle le désirait d'ailleurs le moins du monde. Certes, leur odeur était un peu dérangeante, mais elle savait qu'elle s'habituerait aisément... Ce n'était qu'un facteur anodin. Et leur beauté lui était familière, comme si elle était reconnaissante à une tel être... Peut-être de l'avoir laissée en vie ? Elle ne savait pas quoi penser car tout se mélangeait sous son crâne. L'odeur du vampire n'était pas très forte, mais c'était parce qu'elle était dos au vent et donc que celui-ci ne lui offrait pas les bonnes informations.

C'est alors que le vampire se mit à parler. Il lui demandait si elle était une Quileute... C'était quoi cette chose ? A ce qu'elle savait, elle n'était que Naïs, ou bien louve, c'était selon ses humeurs, bien que les deux soient vérité. Quileute...

La louve réfléchit quelques secondes. Peut-être était-ce la meute qui se tenait par ici ? Le regard du vampire était assez consciencieux, comme s'il tentait de saisir quelque chose. Comme s'il lisait en elle ! Son père et les légendes du peuple, qu'elle écoutait de loin, sachant qu'elle ne devait pas s'approcher car exclue du groupe, racontaient que les vampires avaient des capacités spéciales. Une sorte de sixième sens qui changeait selon les individus. La jeune fille fronça les sourcils, soudainement gênée. Elle ne pouvait rien affirmer. Mais... C'était tellement étrange ! Elle n'arrivait pas à saisir la teneur de ce qu'elle venait de sentir, car cette nouvelle connaissance n'était que sensations étranges. Déroutantes.

- Je ne suis pas ce truc que vous avez dit...

La louve tira la langue dans un geste enfantin, mais se reprit vite et son regard s'assombrit. Elle était vraiment naïve des fois ! Et effrontée. Mais, heureusement ou malheureusement, elle n'y pouvait rien. Elle était comme ça et quand même fière de cela. D'un pas vif, elle s'approcha de la porte et du vampire par la même occasion. Ses cheveux blonds étaient toujours brillants, même sous les nuages de cette après-midi à Forks. Ses yeux noirs se baladèrent sur le corps de son ennemi vital et elle recueillit quelques détails. Somme toute qu'il portait des habits noirs sur sa peau plus blanche que la neige et que des cernes commençaient à se creuser sous ses yeux à la noirceur qui s'intensifiait au fil des secondes. Que voyait-il en elle ? Ennemie ? Ennuis ?

Elle secoua la tête. Ses lèvres s'ouvrirent d'elles-même et elle prononça des mots qu'elle n'avait pas pensés, qui sortaient de manière impromptue de sa bouche :

- Humaine ?

Elle porta une main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Ses yeux se plantèrent dans ceux marrons foncés de son interlocuteur et elle continua, toujours de la même façon :

- Comment ? Qui êtes-vous ?

Naïs renifla de colère. Elle n'avait pas à échapper à son propre contrôle ainsi ! Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait et elle n'aimait pas ça du tout. Tempêtant contre elle-même, elle se demanda néanmoins si le vampire mâle allait lui donner une réponse. Après tout, il n'était pas dans son obligation de donner des réponses à une totale inconnue. Fut-elle une louve ou pas...

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Oui, il était sûr de lui. Après tout, il était sur son territoire en quelque sorte et Alice devait déjà avoir repéré ce qui se tramait tandis que le reste de sa famille était proche de lui, très proche même. Doucement, Edward se détendit : elle n’avait pas l’intention de le tuer mais peut-être de l’attaquer ? Simplement par expérience, qui sait ?
Les pensées de la jeune femme fusèrent lorsqu’il termina sa question. Non, elle n’en était pas une et elle se demandait bien qui ils étaient. Et elle était sur la bonne piste, il retînt cela d’elle pour le moment : perspicacité. Puis, la théorie du sixième sens chez les vampires lui traversa l’esprit. Pourtant, le vampire ne cilla pas, son visage resta neutre, sans sentiment à percevoir physiquement.
Il perçut le rythme à laquelle son cœur battait, il n’était ni parfaitement calme ni trop rapide, du doute ? De l’intérêt ? De la curiosité ? Il n’arrivait pas à cerner la jeune fille complétement.

Elle répondit. Non, elle n’était pas une Quileute, chose aisée à comprendre pour Edward qui était assez proche de la meute de Sam et de ses compagnons après les derniers évènements. Soudainement, elle tira la langue, ce qui l’étonna et le fit sourire légèrement. Son regard de plus en plus ocre la détaillait, en particulier son visage complexe.
D’un pas vif et étonnamment, elle s’approcha de lui et de la porte de sa maison. Elle ne semblait pas apeurée par sa présence et celle d’autres vampires.

L’inconnue s’interrogeait. Surement se demandait-elle si il allait l’attaquer mais pourtant, elle était si proche de lui…Il aurait pu tendre le bras et lui rompre la nuque d’un geste vif, précis et puissant, mais il n’en fit rien.

Ensuite, elle prononça un mot, LE mot : humaine. A ce moment, il se braqua presque, il serra les poings, faisant blanchirent ses jointures de doigts. Que lui voulait-elle ? Comment savait-elle ? Etait-il idiot ? L’odeur voyons ! Ceci le rassura quelque peu. Il ne répondit pas et soupira lentement pour se calmer, elle ne semblait pas vouloir s’en prendre à Bella, alors du calme !

De nouveau, la louve prit la parole. Elle se demandait qui ils étaient. Mais bien-sûr qu’il allait répondre, d’un côté pour rendre fier Carlisle et de l’autre pour éviter toute confrontation. Pourtant, il se déplaça devant la porte de la maison comme pour dire : « tu n’entreras pas…..pas encore ! »

« Oui, une humaine…Mais nous ne nous nourrissons pas de sang humain… »

Il se tût. Edward pensa qu’il devait déjà lui laissait diriger cela. Après tout, cela se faisait rare non ?

« Nous sommes une….famille. »

Nouvelle pause.

« Et vous, qui êtes-vous ? Vous êtes seule ? Ou accompagnée ? »

En quelque sorte : y-a-t-il une meute avec vous ?
Il reprit la formule de politesse car elle aussi l’avait adopté de nouveau, par méfiance peut-être…
Peut-être désirait-elle d’autres réponses ? Dans ce cas là, elle n’avait qu’à poser des questions plus précises et plus ciblées.

Invité

Ainsi il ne se repaissait pas de sang humain... Ni lui ni sa prétendue famille. D'ailleurs la manière dont il avait réagi lorsqu'elle avait prononcé le mot 'humaine' en disait long... Apparemment, il tenait particulièrement à cette humaine. Etait- elle au courant que ces personnes étaient des vampires ? Habituellement, les humains fuyaient instinctivement les vampires, mais après tout peut-être que celle-là n'avait aucun instinct protecteur, aucun instinct de conservation... Ou était-elle résignée à mourir. Ou à vivre trop longtemps...? Naïs secoua la tête de manière désordonnée. Elle avait du mal à se suivre elle-même, comme souvent.

Les yeux presque noirs de son interlocuteur se posèrent sur elle avec une sorte d'intérêt étrange qui la mit mal à l'aise. Elle ne put s'empêcher de se prendre les mains en bas de son ventre et de danser sur ses pieds, comme les enfants lorsqu'ils savent qu'ils ont commis une bêtise et qu'ils vont se faire engueuler. La question qui suivit la mit dans une étant impromptu de léthargie. Seule ou accompagnée ? Etait-elle seulement autre chose que seule ? Elle aurait tant voulu ! Un ressentiment s'empara d'elle, montant sa colère qu'elle croyait apaisée depuis longtemps dans son nez. Elle n'avait toujours été que seule de toute manière ! Qui aurait voulu d'elle ? Elle avait été abandonnée dès sa naissance, même si ses parents avaient voulu être là, ils n'avaient jamais vraiment pu. La colère féroce qui s'emparait d'elle monta encore, lui faisant frémir la silhouette. Il fallait qu'elle se calme ! Ce qui était fait était fait, elle ne pouvait pas revenir en arrière... S'ébrouant, la louve se reprit tout à fait. Elle leva les yeux vers le vampire et éclata d'un rire frais.

- Je suis seule, et je l'ai toujours été... Tu dois savoir des choses sur nous, les loups-garous. Et bien, même lorsque ma pseudo-meute était encore vivante, je ne les entendais pas quand je me transformais...

Naïs n'avait pas de doute en ce qui concernait les connaissances du vampire sur les loups-garous, surtout s'il y avait une meute au nom de Quileute pas loin. Elle leva les yeux au ciel et se mordit la lèvre inférieure, tentant de faire le vide dans ses pensées. En effet, celles-ci s'entrechoquaient, créant une soupe bien étrange, entre l'amère et le salé. La louve reposa ses yeux dans ceux du vampire. Il était tout près maintenant. Il aurait pu la tuer, elle aurait pu lui sauter dessus. Sauf que cela ne se passerait pas comme ça. Elle n'avait aucun ressentiment face aux vampires, et plutôt même une dette. Ils lui avaient laissé la vie sauve, ils lui avaient ôté ce qu'elle haïssait plus que tout, ils lui avaient offert une nouvelle vie, un nouveau départ.

Elle regarda les alentours sans se méfier du vampire. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle avait confiance. Il ne semblait pas excessivement offensif par rapport à la louve et cela la revigora un tantinet. Naïs passa sa langue sur ses lèvres pour les humecter car elles étaient sèches.

- Je suis curieuse. J'avais senti votre odeur à plusieurs douzaines de kilomètres au Sud et suis venue voir. Si vous êtes là, c'est qu'il doit y avoir des loups-garous... Les Quileutes, c'est ça ?

Elle s'approcha encore d'un pas. Elle pouvait, en tendant le bras, toucher le vampire qui lui faisait face. Il était grand. Bien plus grand qu'elle, mais elle se savait petite, puisque les humains étaient déjà bien plus grands qu'elle. Mais elle n'avait pas peur, n'était même pas intimidée. Elle était d'une curiosité maladive. Elle se méfiait un peu, puisque elle ne savait pas trop comment il pouvait réagir, mais elle était tout de même confiante. Etrange...

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Sa réaction à propos de Bella avait été trop expressive et elle l’avait pressentie. Il tenta de reprendre une allure indéchiffrable, il ne devait pas étaler ses pensées de cette manière…De plus, la jeune inconnue se posait des questions à propos de son aimée. Mais apparemment, elle laissa tomber rapidement cette question, tant mieux, moins de loups seraient au courant, mieux cela sera selon lui.

Pendant qu’Edward la détaillait, elle eut une mimique presque gênée. Un sentiment de colère la prit ensuite, il vit un abandon au moment où elle frémissait tant elle semblait furieuse. UN abandon mais pas vraiment commun, il ne saisit pas tout à fait son sens et laissa ceci de côté. Son rire sonna étrangement, un mélange de colère, d’amertume, et de quelque chose d’autre qu’il ne pouvait déceler.
Elle était bel et bien seule. Et ce point sur le fait qu’elle n’entendait pas sa meute lorsqu’elle se transformait l’étonna. Comment cela ? Il savait très bien que les Quileute n’avaient aucun secret les uns envers les autres grâce, ou à cause, de cette faculté liée aux loups.
Par la suite, il comprit qu’elle possédait une dette envers des vampires qui auraient décimés les siens sauf elle, la laissant en vie sans qu’elle ne sache véritablement pourquoi.

De plus, la confiance qu’elle semblait lui vouer s’installer tranquillement. Edward remarqua également qu’elle ne tremblait pas, signe qu’elle ne se transformerait pas dans les prochains instants. Sauf…si elle était une louve véritablement aguerrie.

« En effet…mais ce n’est pas la seule raison de notre présence. »

Edward se tût au moment où elle se rapprocha de nouveau. La jeune fille éveillait en lui la curiosité, de plus, elle ne semblait pas vraiment offensive sauf si elle pouvait peut-être devenir dangereuse.

« Les Quileute, en effet…Ils sont huit. Des jeunes, mutés pour leur première fois depuis un an et demi environ pour le plus jeune. »

Peut-être désirait-elle les rencontrer ? Les voir ? Discuter avec eux…Partager ses idées et ce qu’elle désirait. Après tout, on ne parle pas de ses problèmes vampiriques avec un humain ! Sauf avec Bella…mais ceci est une impasse aux règles !

En effet il était bien plus grand qu’elle, mais il l’observait peut-être de haut mais sans aucune méprise. La soif commençait doucement à le torturer, mais pour le moment, tout allait pas trop mal, il se contrôlait.

« Peut-être désires-tu les rencontrer ? »

Il haussa un sourcil tout en l’observant. Lui aider un loup-garou, non mais ce n’est plus possible ! Un vrai rêve ! Mais lui aussi avait une dette envers les loups-garous, plus envers l’un d’eux d’accord, mais tout de même…

« Ou désires-tu autre chose ? »

Après tout, peut-être n’avait elle pas envie de faire de rencontre lupines ?

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Huit loups-garous ? Ce n'était pas vraiment beaucoup, mais Naïs savait qu'il fallait pas mal de vampires pour que les loups mutent. Donc il devait y avoir environs le même nombre de vampires que de loups dans cette région peu connue. Forks. Certainement l'une des villes (si on pouvait appeler cette brigade une ville, en la comparant à Los Angeles ou Mexico) où le soleil brillait le moins dans tous les Etats-Unis. Etait-ce aussi pour cela que les vampires s'étaient logés à cet endroit ? Car en voyant le soleil éclatant sur le diamant de sa peau diaphane, Naïs comprit bien qu'ils ne pouvaient pas se montrer ainsi à tout le monde. Surtout s'ils ne tenaient pas à se faire repérer.

La deuxième information, en l'occurrence la plus vieille mutation des lycans, la prit au dépourvu. Cela voulait dire qu'ils étaient venus ici sans vraiment savoir que des loups-garous y logeaient, ou bien que le gêne lupin s'était perdu puis retrouvé en une décennie. Etrange... Voulait-elle en savoir plus ? Aller les voir ? Non, pas pour l'instant, elle pensait. Car elle savait que les loups 'normaux' (comme s'il y avait un critère de normalité dans le paranormal) avaient un instinct très fort qui leur criait de tuer les vampires, même si ces derniers n'avaient pas d'attitude offensive. Et elle voulait se faire sa propre opinion sur ces vampires au régime alimentaire hors du commun (pour les vampires). Les loups les détestaient sûrement, donc elle ne pourrait pas avoir de point de vue objectif de leur part. Elle voulait donc d'abord connaître ces sang-froids avant de voir ces autres personnes de son espèce.

- Je ne veux pas les rencontrer pour l'instant.

Naïs leva ses yeux noir-orange vers le visage du vampire. Elle ne savait pas son nom et cela l'intriguait. Elle souhaitait vraiment en apprendre plus sur lui, sur sa famille, sur l'humaine qui déposait son odeur dans cette demeure de vampires étranges. Exception parmi les exceptions... Cette humaine... Elle l'intriguait bien plus que les vampires, cela va de soi. Comment ? Et pourquoi ? Et dans quel but ? Qu'est-ce qu'il s'était passé pour que cela se déroule ainsi, qu'elle soit à porté de plus d'une demie-douzaine de vampires sans avoir trépassé ? La louve secoua ses cheveux. Elle savait que son odeur indisposait le vampire en face d'elle, à même pas un mètre d'elle, mais ce fut par pur réflexe qu'elle le fit. Un morceau de la peau de son torse apparaissait au col de son tee-shirt et diffractait la lumière plus qu'ailleurs. Etait-ce un effet d'optique ? Une illusion ?

Naïs respira un grand coup. Elle voulait toucher la peau aussi froide que le marbre, sentir la sensation que n'avaient pas eu le temps de lui décrire ses parents. Elle voulait savoir. Mais pouvait-elle se le permettre ? Plantant ses yeux dans ceux de son interlocuteur, elle écouta sa deuxième question. Oui...

- Je voudrais... connaître la sensation de vous toucher...

La jeune fille rougit par simple réflexe. elle n'était pas embarrassée car ce n'était que simple curiosité de sa part, mais... Le verrait-il ? Elle inspira à fond par le nez, s'imprégnant de l'odeur piquante du vampire sans le vouloir. Elle fronça son organe olfactif avant de bouger à nouveau ses lèvres. Ses pensées vrillaient dans tous les sens, elle ne savait même pas ce qu'elle allait dire. Et pourtant, quelques mots sortirent tout de même de sa gorge, dans une voix plate et à la fois intriguée :

- Mais au fait... Quel est ton nom ?

La louve laissa son regard glisser sur le perron et entrer dans la maison. Y avait-il quelqu'un d'autre ? Des autres vampires ou l'humaine ? Elle était trop curieuse, elle en avait conscience. De toute manière, elle irait dans le lycée de Forks pour faire de nouvelles connaissances et elle l'espérait rencontrer quelques garçons, elle trouverait certainement la fille qui sentait le vampire, ou mieux, elle la verrait avec lui ! S'il allait au lycée... La jeune fille se surprit à le détailler. Dans un monde normal, elle lui aurait donné dix-sept ans. Il en avait certainement bien plus. Mais il devait s'intégrer... Elle s'ébroua, notant une lueur étrange dans ses yeux, une lueur autre que sa soif... Quelque chose comme de la gêne ou de la colère... Une émotion très forte en tout cas. Comme s'il savait ce qu'elle pensait et qu'il réagissait comme il l'avait fait lorsqu'elle avait mentionné l'odeur de la fille... Quel était son don ?

- Je voudrais plus vous connaître, vous-autres vampires...

Naïs leva les yeux au ciel. Il était caché maintenant par de gros nuages gris qui présageaient une averse. Les animaux n'étant pas encore rentrés dans leur terrier, la louve savait que la pluie ne tomberait pas avant une grosse heure. Elle espérait pouvoir en apprendre plus d'ici que ce temps se comble. Voir d'autres vampires. Comprendre...

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En effet, Forks était l’endroit idéal pour cacher une famille de vampires. Pluie et nuages régnaient en permanence sur la petite bourgade. Et si jamais la météo se montrait un peu trop favorable, on organisait une randonnée inattendue et le tout passait très bien.
Ses yeux sombres scrutaient les réactions de son interlocutrice et plus particulièrement le fourmillement de ses préjugés, de ses pensées… Elles ressemblaient à un cafouillis pourtant dirigées par une certaine logique, elle avait juste. En effet le gène lupin avait disparu pour ressurgir quelques années plus tard. Puis, la jeune fille pensa vouloir se créer sa propre opinion sur Edward et son entourage. Un léger sourire en coin apparut sur ses lèvres, elle lui plaisait. Elle ne se laissait pas distraire par n’importe quoi et par n’importe qui, elle semblait posséder un caractère têtu tout de même.

« Comme tu voudras… »

Edward n’allait pas lui révéler immédiatement sa capacité, on ne sait jamais. Il ne la connaissait pas assez pour posséder une totale confiance envers elle, il demanderait plus d’informations à sa chère sœurette.

De nouveau l’esprit de la jeune louve s’égara vers « l’humaine », Bella. Cette fois-ci, il se contrôla, il ne devait rien révéler à son propos ; on ne sait jamais…Elle s’interrogeait, trop à son goût. Mais il la comprenait, il aurait réagi de la même manière si leurs rôles avaient été inversés. Le vampire soupira lentement, laissant les odeurs de la forêt alentour le calmer mais l’arôme dérangeant de la louve vînt s’immiscer, il ne fit aucun commentaire.

Puis, Edward sentit le regard de la jeune fille sur lui, et plus particulièrement sur sa peau. Elle semblait vouloir la toucher ce qui se confirma quelques instants plus tard. A sa demande, il eut un minime mouvement de recul, presque impossible à voir pour des yeux humains. Puis, il revint à sa position initiale. Que craignait-il après tout ?

« Tu ne risque pas de te transformer à mon touché ? »

Cette question semblait nécessaire, il ne voulait pas que cette rencontre des plus étranges tourne au désastre.

« Vas-y, si tu en as envie. »

Il la vit rougir ce qui le fit sourire. Bella avait les mêmes réflexes de temps à autres. Il savait ce qu’elle allait ressentir sous ses doigts brulants de louve. Une peau dure comme la pierre, froide comme la glace et lisse. Mais cet épiderme ne peut pas vraiment être décrit par de simples mots.

Edward ne bougea pas, il ne voulait pas tout gâcher, si jamais la jeune fille se mettait à trembler, il partirait. Non, il ne partirait pas, il n’était pas comme cela, il resterait et tenterait de la calmer…

Les pensées de la louve se dirigèrent de nouveau vers Bella et vers le lycée. Il baissa légèrement la tête, bien-sûr que non, elle ne les verrait pas au lycée. Ils seraient loin, en Alaska à ce moment là, si tout se déroulait normalement.

« Je suis Edward, Edward Cullen. »

Ses mots résonnèrent un moment dans le silence. Il est vrai que son prénom avait une résonnance tout de même ancienne.

« Et toi, puis-je connaître le tien ? »

En effet, une averse s’annonçait. Et avec de la chance un orage. Car qui dit orage…dit base-ball !

« Que veux-tu savoir ? »

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Naïs secoua la tête. Se transformer pourquoi ? Elle se contrôlait bien plus que plusieurs de ses aînés dans son ancienne meute décédée, puisque sa transformation avait eu lieu extrêmement tôt, dès son plus jeune âge, alors qu'elle n'était qu'une fillette de cinq ans... Elle savait exactement les risques que cela comportait mais connaissait ses propres limites, savait parfaitement se contrôler comparé à bon nombre d'autres lycans...

- Non, je ne me transformerai pas.

Elle en était certaine. De toute manière, qu'est-ce que cela lui apporterait de se transformer ? Elle n'était pas apte à combattre seule ce vampire de plusieurs décennies, et que ce soit en loup ou en humaine, elle n'avait aucune chance si la conversation tournait à la bagarre. Elle en était complètement consciente, elle envisageait même le pire... Mais elle n'avait pas peur. Si elle devait mourir... soit ! Elle ne pouvait pas choisir son heure après tout... C'est donc avec résignation qu'elle tendit les doigts vers le buste du vampire... Edward. Un nom assez vieux qui sonnait bizarrement sur la langue de la louve. Lui donnait des frissons. C'est alors que ses doigts entrèrent en contact avec la peau de son ennemi juré. Un flash envahit son esprit, lui envoyant des images disparates pour des demi-secondes à chaque fois... Une forêt dense, trop verte. Des vampires, avec des yeux rouges exorbités... Les vampires qui avaient attaqué sa meute ! Comme si leurs préoccupations lui devenaient alors accessibles ! Ils ne l'avaient pas tuée car ils la sentaient faible, ou ne la sentait pas... Oui, plutôt ne la sentait pas. Ce don... Un autre flash. Sa première rencontre avec un humain civilisé, dans la ville de Mexico. Trépignement. Un autre flash, une humaine dont elle avait vu le visage sur le journal. Un petit journal peu interressant. Une humaine...

Les doigts de Naïs ne s'otèrent pourtant pas de la peau. La sensation était étrange. Jamais elle n'avait touché quelque chose d'aussi froid... La peau était littéralement glaciale, rude comme le cristal qui y diffractait les rais de lumières qui se posaient dessus. Ses doigts glissèrent pour s'écarter du corps du vampire. Elle leva les yeux vers ceux devenus noirs d'Edward. Elle se savait pas ce qu'elle devait y lire. De la surprise ? Qu'avait-il ressenti, lui, lorsqu'elle l'avait touché ? Avait-il eu quelque chose de similaire à ce qu'elle avait ressenti ou n'était-ce que d'elle qu'émanait cette étrangeté phénoménale ? Les réponses manquaient... Et elle ne comprenait plus grand chose... Et elle voulait comprendre ! Mais elle savait inconsciemment qu'elle ne comprendrait pas de sitôt... Il faut laisser du temps au temps...

La louve fit une moue adorable en tordant ses lèvres bizarrement. Elle fit semblant de réfléchir un instant avant de lancer au vampire :

- Je suis Naïs. Pour le nom de famille, je n'ai aucune certitude. Culib peut-être...

La jeune fille redressa la tête et tenta encore de voir à l'intérieur de la maison. Elle voulait voir ! Mais elle ne dit rien. C'était peut-être trop déplacé. Bref... Ses pensées papillonèrent vers le dernier homme qu'elle avait rencontré alors qu'elle détaillait encore le vampire. S'il n'avait pas été un vampire et dégagé une odeur piquante, elle l'aurait trouvé mignon. Bien plus que les hommes qu'elle avait rencontrés jusque là. Son dernier en date n'avait duré qu'une soirée. Prévisible, avec ses humeurs changeantes. Mais elle cherchait tout de même toujours cet être à part qui saurait faire chavirer son coeur. Imprégnation ou non ! C'était un fol espoir, mais bien réel, un rêve éveillée, elle en avait conscience. Mais qui n'attendait pas son prince charmant ? Enfin, on ne pouvait dire 'loup-charmant' ou 'vampire-charmant'... Cela sonnait moins bien...

- Je veux savoir ce qu'il en est... Je veux en savoir plus sur vous !Je parle de toi et de ta 'famille'...

Naïs sentit ses pommettes rougir sans raison, encore une fois. Elle n'était pas gênée mais son subconscient semblait se dire que ce n'étaient pas des manières que de parler ainsi à un inconnu, qu'il soit loup ou vampire, ou humain ! La jeune fille s'approcha de l'intérieur de la maison qu'elle tentait de détailler sans succès. Soudain, elle se retourna dans un geste vif et se mit à reluquer les deux voitures garées là. Enfin, trois avec la Volvo. C'étaient des voitures de vitesse et de sensations fortes. Certainement comme les aimaient les vampires ! Grimaçant, la jeune fille se voyait déjà dans un de ces bijoux procureurs d'adrénaline. Elle se tendit puis se détendit en une seconde. Entièrement. Et un sifflement passa entre ses dents...

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Elle réfléchit quelques secondes avant de répondre à sa réflexion au sujet de sa possible transformation. Il fronça légèrement les sourcils : transformée à cinq ans ?! Cela le surprit et il plongea dans ses propres pensées quelques instants. Comme cela était-il possible ? Et ce fait rajoutait un certain danger, car qui dit transformation plus tôt, dit plus grande expérience. Donc Naïs devait pouvoir se contrôler plus aisément que ses confrères.
Mais il est vrai qu’Edward avait de grande chance de prendre le dessus sur la louve si jamais la conversation dégénérait.
Les pensées de la jeune fille à propos de la mort l’étonna, elle n’en avait pas peur… Lui non plus après tout. Enfin si, à présent il avait peur de la mort, si jamais elle l’emportait, il serait dans l’incapacité de protéger sa Bella et cela l’effrayait beaucoup plus qu’un tas d’autres choses.

La jeune fille leva progressivement le bras, tendit ses doigts qui vinrent effleurer son buste. Chaque mouvement était analysé par le vampire qui ne bougeait pas d’un cil. La chaleur qu’elle dégageait lui était connue, il en avait d’ailleurs était jaloux quelques temps plus tôt dans une tente…Il chassa cette mésaventure de ses esprits et se concentra de nouveau sur la jeune louve. Un phénomène étrange se produisit alors, il fut comme projeté dans les flashs de Naïs, il voyait défiler les images dans sa tête. Il perçu des vampires, une forêt, une enfant qu’ils avaient laissés en vie, Edward serra son poing. Puis il vit un humain et reconnu la ville de Mexico, ensuite une humaine sur le journal, ses poings se serrèrent un peu plus.

Les flashs disparurent tandis que la jeune fille continuait son inspection sur sa peau. Malgré la chaleur que Naïs dégageait, il était loin d’avoir chaud, après tout, il ne ressentait rien…Est-ce que Bella comprenait cela ? Jamais plus elle ne ressentirait quelque chose, chaleur, froid, douceur…Il ferma les paupières puis les rouvrit alors que la louve avait planté son regard dans le sien.

« Enchantée, Naïs Culib. Bienvenue à Forks ! »

Le vampire esquissa un sourire. Elle semblait curieuse de voir dans quel environnement pouvait vivre un vampire, elle se penchait, tentait d’apercevoir ce qu’il se trouvait à l’intérieur. Mais il ne lui montrerait sûrement pas aujourd’hui, la confiance qu’il éprouvait à son égard était loin d’être entière. Pourtant quelque chose le poussait à la connaître un peu plus, mais il ne savait pas vraiment quoi. Il eut un petit soupir.

Naïs évoqua à haute voix ce qu’elle désirait, en connaître plus sur sa famille, les Cullen. Edward baissa légèrement la tête, par quoi pouvait-il commencer ? Que pouvait-il raconter ? Que devait-il omettre ? Lentement, il releva la tête, une légère brise traversa les lieux, décoiffant sa chevelure cuivre. Il ne répondit pas, laissant planer un certain silence jusqu’à ce qu’un sifflement le trouble. La jeune fille détaillait les voitures ce qui le fit sourire en coin.

« Tu aimes la vitesse ? »

Il sauta du perron d’un geste sûre, gracieux et souple afin de se retrouver en quelques secondes côté conducteur de sa Volvo, debout.

« Peut-être désires-tu monter ? »

Evidemment, il conduirait. Il détestait ne pas conduire, seule Bella en avait le droit en sa présence mais c’est parce qu’elle insistait, elle n’aimait pas sa façon de conduire malgré qu’il soit habile et que ses réflexes soient bien plus développés que la plupart des conducteurs ! Ses yeux presque noirs à présent se relevèrent vers la jeune fille, il ne tarderait pas à aller en forêt chasser une biche car il ne fallait pas qu’il s’éloigne pas en ces temps dangereux…il le savait très bien. Edward prit une petite inspiration.

« Cela fait plusieurs années que nous vivons ici…Nous sommes sept…. »

Il fit une pause et sauta sur le siège, empoignant le volant signe qu’il continuerait l’histoire si elle montait à son tour.

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Si elle aimait la vitesse ? Quelle question ! Elle adorait cela ! Sentir le vent fort dans ses cheveux, cingler son visage et lui faire pleurer les yeux... Quoi de mieux à part une autre aventure plus... Moins... Plus érotique ? Mais elle savait qu'Edward, ou plutôt pensait qu'il pensait qu'elle monterait dans la voiture pour voir cela... Non, elle, monter dans une voiture ? Quoi de plus comique ? Elle ne s'y voyait pas du tout. Non, elle voulait être sur le toit. Pour sentir ce vent improbable lui déchirer la crinière, pour fermer les yeux et se sentir voler... Pour profiter d'un instant qu'elle n'aurait peut-être jamais l'occasion de connaître !

La louve lança un petit sourire au vampire. C'avait été dès le début une rencontre improbable, plus qu'étrange et hors du commun, que ce soit au niveau naturel ou surnaturel. Est-ce que cela continuerait de la surprendre ainsi ? Cette conversation finirait comment ? Elle voulait voir ces loups-garous, certes. Mais elle voulait aussi aller en ville, trouver un jeune homme mignon pour la nuit. Elle voulait retrouver la réalité et quelques loisirs plaisants. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû être comme ça, inconstante à souhait dans ses relations, mais elle ne trouvait jamais ce qu'elle cherchait, ses espérances étaient peut-être, après tout, trop élevées ? Mais elle ne les baisserait en aucun cas. Elle était têtue comme une mule. Pire même.

Ses yeux noir-orange pétillèrent un instant. Elle lança un bref regard vers Edward et quelques mots dans l'air du matin :

- J'aime la vitesse ! Surtout quand je la sens sur ma peau...

Passant à nouveau sa main dans ses cheveux blonds, elle sourit de manière énigmatique, même si elle n'avait plus aucun doute sur la teneur du don de son interlocuteur. En trois enjambées, elle se retrouva à côté de la voiture qu'elle jugeait la plus rapide et d'un bond, elle fut sur le toit de la voiture, ses doigts recourbés étrangement sur l'acier de l'engin. Comme pour s'accrocher à quelque chose de libre. Mais elle ne pourrait pas lâcher, quiconque aurait essayé de décoller par la force les doigts du métal se serait mis le doigt dans l'œil...

Passant ses jambes sous son corps, Naïs s'assit en tailleur, toujours avec ses mains fixées sur le toit de la voiture. C'aurait été une jolie photo insolite que de la prendre ainsi, avec son sourire rayonnant et ses yeux pétillants, sa peau aux reflets argentés par sa pâleur et ses cheveux aux reflets d'or blanc eux aussi. Qui aurait dénigré que cette jeune femme était sauvage ? Qu'elle semblait prédatrice même dans un moment de pure excitation ?

Rayons flambant dans le flux de soleil perçant les nuages.

- On y va ?

Son rire éclata, enfantin dans l'air frais de ce début de journée sous les nuages, qui présageaient sans aucun doute de la pluie, peut-être même un orage... Contrastant incrédulement avec son apparence de femme des bois. Elle passa son regard sur le vampire. Elle attendait. Elle voulait savoir. Elle était surexcitée !

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Lui ce qu’il préférait dans la vitesse était l’adrénaline. On la sent monter en une boule compacte le long de tous ses membres et exploser d’un seul coup afin de vous projeter vers une sensation exceptionnelle. Lorsqu’il perçut la pensée de Naïs à propos de monter sur le toit, son rire pure et cristallin résonna dans la cour de la demeure blanche. Il n’y avait jamais pensé à cela ! Un sourire encré sur ses lèvres pâles, en effet, cette rencontre était improbable. Un loup-garou ne désirant pas le réduire en cendre et lui se sentant libéré d’un poids en tant que défenseur des Cullen.
Edward avait la mauvaise habitude de culpabiliser sans cesse, à chaque fois, la moindre maladresse provenait de ses erreurs même si celles-ci étaient inexistantes. Le vampire passa sa main couleur craie dans sa chevelure cuivrée et son attention revînt vers la jeune fille qui se dirigea en quelques pas vers la voiture et en un bond sur le toit de sa Volvo. Il l’observa, elle semblait s’accrochait à la voiture mais sans réduire le toit en poussière. Naïs s’installa en tailleur, ses yeux pétillants et son sourire joyeux cachant son côté sauvage le surprirent ! Pourquoi ? Bonne question…Le sourire d’Edward disparut quelques instants pour faire place à une once de doute et d’hésitation.

Puis, lorsqu’il entendit les trois mots, signe de départ, de la part de la louve, il leva son regard sombre vers elle. Il savait très bien qu’il passerait par la forêt en revenant, histoire de se nourrir, une biche ou quelque chose dans ce genre-là ferait très bien l’affaire avant une nouvelle randonnée.

« On y va. »

Il ouvrit la portière et se glissa avec une élégance surhumaine au volant, les clés étant déjà en place, il fit ronronner le moteur avec insistance. Puis, soudainement, il avança droit vers la demeure des Cullens comme si il allait embrocher les colonnes et qu’ils allaient se fracasser contre la façade, bien qu’ils ne pouvaient tous deux mourir à cause de cela. Edward, au dernier instant, décrivit un demi-cercle parfait afin de faire un demi-tour sans encombre bien qu’étrange. Il sentait que sa passagère ne lui dirait pas de ralentir, ne lui interdirait pas ses petites folies comme Bella l’aurait fait. Son pied s’enfonça dans l’accélérateur et l’engin noir fondit entre les arbres à une vitesse hallucinante.

Bien-entendu le vampire allait continuer son histoire, il tiendrait parole mais chaque chose en son temps. De plus, elle pourrait évidemment entendre ses dires bien quel e bruit du moteur aurait pu les couvrir pour une oreille humaine. Un sourire en coin illuminait étrangement le visage pâle du vampire qui tourna à droite dans un crissement de pneus tandis qu’il ouvrit la fenêtre en grand.

« Mon créateur, mon père, Carlisle Cullen, existe depuis environ 370ans. Il m’a transformé dans le courant de l’année 1918. Puis ce fut le tour d’Esmée, à présent sa compagne. Et celui de Rosalie, qui était mourante. Un jour, elle ramena à la maison un jeune homme, Emmet, qui ne tarda pas à devenir l’un des nôtres.
Enfin, alors que nous venions d’arriver à Forks, deux vampires vinrent nous rejoindre : Alice et Jasper. »

Evidemment il avait survolé le récit, ne racontant que le plus superficiel de leur histoire. Mais peut-être lui racontera-t-il un jour les moindres détails de leurs aventures, ou plutôt de leurs mésaventures. Mais pour l’instant, il ne pouvait pas car cela faisait trop peu de temps qu’il se connaissait et on ne sait jamais…
La main sur le levier, il passa la dernière vitesse en jetant un coup d’œil au compteur : 170km/h. Edward savait qu’il pouvait faire beaucoup mieux mais quelque chose le retenait, peut-être le souci de blesser la jeune passagère sur le toit de la Volvo. Au même instant, quelques gouttes d’une fine averse vinrent s’écraser sur le pare-brise. Si jamais cela dérangeait Naïs, ce qui était une possibilité envisageable, elle n’aurait qu’à le lui faire savoir et il s’arrêterait.

(désolé pour le temps de réponse =S)

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Naïs entendit le moteur ronronner. Ce vampire était déjà à l'intérieur du véhicule et s'apprêtait à partir lui faire faire un tour de voiture assez... intriguant ! Elle sentit sous elle la voiture commencer à vrombir et se sentit partir en avant. Ça commençait ! L'engin partit à toute vitesse vers la maison et Naïs eut un rire franc. Elle allait s'amuser avec cet Edward, bien que tout soit très étrange entre eux ! Deux ennemis vitaux qui se lançaient dans une balade chargée d'adrénaline sans penser à se taper dessus... Quelle coïncidence ! La voiture allait vraiment à toute allure vers le mur de pierres apparentes de la vieille maison baroque mais Naïs n'avait pas peur du tout. Au pire, elle aurait mal durant quelques minutes... Cependant, ils n'allèrent pas s'écraser contre la façade de la maison des vampires mais la voiture décrivit un arc de cercle tout à fait calculé pour repartir sur le chemin. Les branches étaient hautes ou trop éloignées de la trajectoire de la voiture pour que Naïs s'en méfie et le chemin de terre trépassa sous les roues de la Volvo rutilante. Le sol courait à toute allure sous l'engin et cela fit gémir la louve de plaisir. Ses cheveux volaient déjà dans son dos, le vent cinglait son visage et un immense sourire était pendu à ses lèvres. Ses doigts crochetaient toujours le métal luisant du toit de la voiture mais n'auraient lâché en aucun cas cette dernière. Puis vint le virage qui menait à la route. La voiture tourna en perdant presque l'équilibre à droite, à une vitesse toujours aussi ahurissante. La louve en profitait, sur le toit. La pluie allait commencé d'ici quelques secondes et elle s'en réjouissait. Non qu'elle sache qu'elle sentirait des sortes de piqûres sur sa peau, étant donné qu'elle n'était pas masochiste, mais cela donnerait à cette sortir certainement la petite chose qui lui manquait pour l'instant, bien qu'elle ne soit pas au bout de ses surprises...

Edward ouvrit la fenêtre pour lui résumer la situation familiale de son clan durant les dernières décennies. Elle percevait parfaitement ses paroles malgré le bruit du moteur et du vent qui soufflait sur son visage. Ainsi, il y avait d'abord eu ce Carlisle. Lui était le deuxième. C'était sûrement pour cela qu'il se contrôlait aussi bien en sa présence... Ou peut-être n'avait-ce rien à voir. Les huit vampires l'intriguaient car elle sentait qu'ils étaient liés étrangement les uns aux autres. Non qu'elle pensât qu'ils ne pouvaient aimer, puisqu'elle ne s'était jamais posé la question et que pour elle chacun pouvait aimer, qu'il soit bandit ou prêtre. Mais la force des liens qu'elle sentait à travers les mots la surprenait. Indéniablement.

Et la pluie se mit à tomber à ce moment là. Bien sûr, c'étaient d'abord de ce crachin qui brouille la vue mais très vite, ce furent des pics durs et forts qui vinrent se ficher dans la peau à Naïs. La pluie devait être froide, mais la louve ne le sentait pas. Elle avait chaud ! Ses prunelles noires aux reflets oranges brillaient sous la pluie et son sourire n'avait pas quitté son visage. Elle se mit à penser à l'intention d'Edward :

*Je sens que tu es très proche de ton clan... Ça m'intrigue tu sais...*

Puis elle laissa à nouveau ses pensées s'évader. La pluie ne lui faisait plus aussi mal, elle semblait s'être faite au picotement incessant mais ses vêtements étaient trempés. Elle savait qu'elle n'attraperait pas froid mais son haut était blanc et cela la gênait un peu tout de même ! Ce n'était pas parce qu'elle avait été élevée dans la forêt, dans un endroit où la culture du monde de cette ère n'avait pas accès qu'elle était complètement dénuée de pudicité... Bien au contraire, bien que cela ne la gênât pas de se dévoiler devant un homme qu'elle avait elle-même choisi... Non, elle ne devait pas penser à cela !

La voiture filait toujours sur la route, évitant les autres véhicules, les doublant, rasant de près les camions et dépassant largement les vitesses maximum autorisées... Mais elle s'en fichait. Ses cheveux blonds, collés par petites mèches à son cou par la pluie, gambadaient dans l'air vivifiant de cette après-midi qui avait commencé étrangement... Le ventre de Naïs gargouillait et elle aurait bien mangé un morceau... C'est pourquoi elle murmura à l'intention du vampire qui conduisait :

- J'ai un peu faim. J'ai cru comprendre que tu allais chasser. Pourrais-tu me déposer pas trop loin de la ville pour que j'aille manger un morceau et on se revoit dans une heure si cela te suffit... Sauf si tu ne veux pas...

La louve lança sa tête en arrière pour sentir les gouttes de pluie s'écraser sur son visage. Elle passerait aussi dans un magasin de vêtements pour trouver quelque chose à se mettre en haut, étant donné que la bande qu'elle portait habituellement était trempée et par conséquent presque transparente... Peu importait...

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Il s’amusait, Edward profitait de cette virée en voiture pour créer une atmosphère remplie d’adrénaline, de surprise et pourquoi pas de peur ! Mais est-ce que des les créatures telles qu’un vampire ou un loup-garou craignent la peur… ?

En effet les liens existants entre chaque membre de sa famille semblaient infranchissables, immortels… Edward seraient prêt à tout pour le bien être d’Alice, de Jasper, de Carlisle ou d’une des autres personnes si chères à son cœur. Cette relation pouvait sembler étrange, mais réfléchissez, lorsque vous êtes condamnés à vivre pour l’éternité, vous vous rapprochez plus facilement de vos semblables lorsque votre conscience est trop dure à supporter.
Les paroles de Naïs résonnèrent dans sa tête, elle avait compris son don ? Apparemment oui. Cette petite ne le décevait pas, bien au contraire, elle commençait à monter dans son estime grâce à son intuition insolente ! La pluie frappait toujours la carrosserie avec force et la jeune louve n’avait toujours pas protestée, peut-être aimait-elle cette sensation ?

Continuant de sonder son esprit, Edward trouva étrange la pensée de Naïs au sujet des hommes. Cela l’intriguait. Elle choisissait les hommes ? Qu’est-ce que c’était que cela encore ? Le vampire appuya encore plus sur l’accélérateur, observant l’aiguille pivoter vers la droite du cadran. La route semblait déserte après qu’ils aient dépassés plusieurs voitures aux regards ahuris. Chacun pensait qu’ils rêvaient ou bien qu’ils avaient trop bus, un léger sourire apparut sur le visage de cire d’Edward. En même temps, la vision d’une jeune fille sur un toit de voiture roulant à une vitesse phénoménale n’est pas très courante.

Puis, Naïs évoqua sa faim et son désir de le revoir dans un moment. Il haussa les épaules puis répondit.

« Pas de problème. »

Sans ajouter un mot de plus, toujours aussi mystérieux. Il se rendit près de Forks, reprenant une vitesse normale et la déposa à environ cinq kilomètres de la petite ville sur un chemin forestier. Il coupa le moteur et descendit à son tour de l’engin. Il ne remarqua même pas la tenue trempée de la jeune femme, lui, toujours en chemise blanche commença à être mouillée par la fine bruine qui tombait toujours.

« On se retrouve dans une heure ici alors ! Bon appétit ! »

Et sans attendre, il disparut en courant entre les arbres. Qu’allait-il dénicher ce soir-là ? Il sauta sur des branches d’arbres afin de repérer les alentours et en choisit un, plus haut que les autres et s’accroupit sur le solide bois, observant de ses yeux sombres les gestes dans les fourrés. Son poing serrait une branche à force de concentration, au bout de quelques instants, il tourna vivement la tête vers un buisson d’où une biche sauta avec souplesse, elle marcha quelques instants entre les arbres en broutant ici et là.
Avec une vitesse et une précision hors du commun, le vampire attrapa sa proie et plongea la tête vers son cou où il but le san de la pauvre bête.

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Naïs descendit du toit de la voiture avec souplesse et rapidité et se posta devant le vampire qui lui donna bien rendez-vous une heure plus tard. La louve était contente car cela voulait dire que sa compagnie ne l'indisposait pas trop et qu'ainsi elle pourrait en apprendre plus sur les vampires, ces ennemis naturels et pourtant improbables... Elle lança un bref sourire et partit à une allure phénoménale entre les arbres qui la séparaient de la ville. Edward devait déjà chercher à manger, mais elle s'efforça à ne pas penser à cela, étant donné qu'il ne s'abreuvait pas de sang humain. La louve courut sous la pluie, sous les ramures des arbres qui cachaient un ciel presque noir, où un orage se préparait patiemment... Bientôt, des odeurs de gaz vinrent lui chatouiller les narines et elle sut qu'elle approchait de la ville, du centre ville même. Il n'y avait sûrement pas grand chose dans une bourgade comme celle-là, mais elle trouverait bien un endroit où manger.

Glissant la main dans la poche arrière de son short, elle saisit un billet de cinquante dollars et joua avec. Elle cessa de courir pour avancer timidement dans Forks. Il n'y avait pas beaucoup d'activité à cet endroit-là et elle se laissa porter par ses sens pour trouver un service rapide de nourriture pas trop mauvaise. Pas de poisson, ha ça non ! C'était bien la seule chose qu'elle détestait manger d'ailleurs. Bientôt, un petit restaurant rapide entra dans son champs de vision et elle s'en approcha, confiante. Elle détailla les écriteaux qu'elle avait encore un peu de mal à déchiffrer et finit par se décider. Elle commanda un soda avec trois sandwichs au poulet et deux hot-dog. Puis elle s'assit tranquillement dans le petit restaurant où elle sentait les regards des autres personnes fixés sur elle. Bon, elle était trempée, c'était une chose, mais pourquoi cette insistance ? Elle se sentait mal à l'aise mais croqua à pleines dents dans son premier sandwich. Elle engloutit le tout en moins de dix minutes et alla chercher autre chose. Elle prit un qhebab avec un autre sandwich au steak cette fois-ci. Une fois qu'elle eut fini, elle s'obligea à penser à autre chose qu'à son estomac qui avait encore un vide et sortit de la petite salle.

Dans la rue, la pluie était devenue bruine, ce qui était en soi un peu mieux quand même. Naïs détecta le soleil derrière les nuages noirs et su que les deux heures étaient passées depuis quelque temps, donc que les magasins étaient ouverts. Elle en trouva un, non loin de là. Elle y choisi une veste en cuir qui avait un style un peu cow-boy et l'enfila. Elle avait chaud mais peut importait, elle était plus à même d'être à l'aise ainsi. Son esprit repartit vers le vampire. Qu'était-il en train de faire ? L'heure était bientôt passée, et elle décida de rejoindre la voiture en trottinant tranquillement.

C'est donc en courant qu'elle arriva près de la Volvo, dans la forêt. Il arrivait, elle le sentait. Etait-ce parce qu'il l'avait sentie ou parce qu'il avait tout juste fini de chasser ? Bonne question.

- Bien mangé ?

Un sourire s'étalait sur le visage sauvage de la jeune fille. Elle était confiante maintenant. Même si elle devait reprendre cette confiance à un moment donné, elle ne s'en faisait pas du tout. Elle avait hâte d'en savoir plus...