Une rencontre impromptue (Pv Naïs)

William venait de quitter Jasper. Ce dernier avait aquiésé à sa requête de rencontrer un peu plus tard dans la journée son frère Edward. Car pour le moment, tout ce dont il avait besoin s'était de s'isoler dans un coin avec sa guitare pour oublier tout le reste...

Il fallait dire qu'en l'espace de vingt-quatre heures énormément de choses s'étaient déroulées. Il venait de fuir Chicago, ville où il avait quand même passé toute son existence de vampire, ainsi que Mathilde celle qui l'avait créée. Tout ça parce qu'il ne supportait plus ce qu'il était...

Il avait débarqué à Forks pas par hasard mais avec l'espoir fou que les fameux vampires différents puissent l'aider à changer. C'est là que sans attendre, Jasper Hale lui était tombé dessus. Le premier autre vampire depuis sa créatrice. Il avait été nerveux car il était conscient que tout s'était joué là...

Au départ ce dernier lui avait dit qu'il ne pensait pas que son clan pourrait accepter un nouveau membre et puis après avoir dévoilé son histoire, le brun avait été d'une certaine manière touché par ça et finalement s'était moins montré obtu et méfiant qu'au départ de leur échange...

La possibilité était infime mais Will voulait s'y accrocher désespérement sinon, il n'avait aucune idée de ce qu'il ferait en cas de refus....

Cependant une seule chose était certaine, il ne pourrait plus jamais tuer encore d'humain...

William avait marché dans la direction que Jasper lui avait indiqué. Son congénère lui avait assuré qu'il ne pénètrerait pas dans le territoire indien car il se trouvait dans l'autre direction.

Le jeune homme arriva alors dans une petite clairière et s'adossa au premier arbre qui lui permettait de pouvoir contempler les étoiles tout en jouant de son instrument. Il commença à gratter sa guitare faisant résonner des notes qui dégageait une certaine mélancolie. C'était l'une des rares choses qui parvenait à l'apaiser...

Ce semblant de paix dura au moins dix bonnes minutes. Puis une odeur étrange et désagréable lui monta dans les narines et vint troubler sa tranquilité. Il commença à scruter la pénombre afin de découvrir la cause de cette nouvelle situation...

Invité

Un bruit. Ou plutôt une mélodie. Qui montait des arbres, qui montait d'une petite clairière non loin de Naïs. Mélopée envoûtante, esquissée à la guitare. La louve leva les yeux vers la source du bruit, qui était quand même deux kilomètres plus au Nord. Elle réfléchit un instant. Elle irait voir, dans quelques instants, elle voulait finir ce qu'elle était en train de faire... Manger.

En effet, une louve d'un blanc immaculé se tenait au dessus d'un chevreuil à moitié dépecé. Les intestins de ce dernier étaient étalés sur le sol, ce qui voulait dire que les ours seraient certainement attirés par l'odeur. Par conséquent, elle se devait de manger rapidement pour calmer les crampes d'estomac qui la tiraillaient depuis le matin. Elle s'en contentait bien, mais il était venu un moment où elle avait tellement faim qu'elle était partie sous sa forme de louve. Son museau habituellement blanc était rouge de sang, mais elle savait qu'il ne suffirait de pas grand chose pour enlever tout ça.

La louve, finissant son repas, fut tout de même intriguée par cette musique qui montait d'entre les arbres. Elle se retransforma en humaine et, après s'être essuyée la bouche, partit en trombe vers l'endroit en question. En quelques minutes à peine, elle arriva assez près pour savoir que c'était un vampire qui jouait. Un vampire, encore ? Depuis qu'elle était arrivée par ici, elle ne faisait que ça en rencontrer ! Il n'était pas étonnant qu'une meute se soit constituée et soit grande à ce point là ! Elle secoua la tête et décida d'avancer d'un pas mesuré vers le vampire. Quelque chose lui disait qu'il ne faisait pas partie de la 'famille' à Edward... Il n'avait pas cette odeur d'humaine sur lui.

La jeune fille s'approcha donc prudemment de la clairière où il jouait. Elle passa d'un mouvement fluide entre deux troncs et se planta devant le vampire qui faisait de la guitare. En effet, il n'avait pas du tout cette odeur spéciale qui avait caractérisé les autres vampires, mais apparemment, il en avait rencontré un autre peu de temps auparavant. La louve sourit et s'assit en tailleur devant la créature. Elle ferma les yeux et se laissa emportée un instant par la musique, avant qu'elle ne cesse. Planta ses yeux dans ceux du guitariste, elle afficha un air contrit mais elle sourit bien vite. Il était étrange...

Quand la jeune fille immergea de la forêt, William sut immédiatement que l'odeur venait d'elle. Plus elle avançait, plus ce parfum était pestillenciel pour lui. Il la vit s'installer non loin de lui pour écouter sa mélodie et lui souria même. Cependant le vampire n'avait qu'une envie c'était montré ses dents et feullait même si l'attitude de cette dernière n'était pas agressive.

" Pourquoi je réagis ainsi. C'est la première fois qu'un humain me donne ce genre de réactions. Je ne comprends pas.... Mais cette odeur qui se dégage d'elle, c'est si horrible et insupportable..."

Il cessa alors de jouer et fixa la nouvelle venue avec un regard dur....

" Il ne faut pas que j'attaque. Sinon ça va ruiner mes chances avec les cullens. Allez William, tu peux te contenir. Tu n'es plus enfant..."

Mais instinctivement le jeune homme se leva d'un bond et découvrit ses dents malgré lui. Un grondement résonna dans sa poitrine alors. Il s'empressa de dire :

- Je ne sais pas qui tu es ? Toutefois il serait préférable que tu gardes tes distances voir même que tu partes d'ici. Je ne voudrais pas te faire de mal...

Ses instincts le poussaient à agir tandis que sa raison lui disait le contraire. C'était un excercice aussi difficile que de résister à la soif.

La jeune fille continuait de le fixer sans bouger comme si ce genre de chose était courant pour elle.

- Tu ne réagis pas. N'as-tu pas peur de ce que tu vois ?

Le vampire continua de l'observer toujours sur ses gardes...

Invité

Le vampire avait réagi très différemment du précédent que Naïs avait rencontré. Il s'était levé d'un seul coup d'un mouvement inhumain et avait grogné. Il avait grogné ! Cette pensée la fit sourire, mais ses yeux ne le quittaient pas. Apparemment, il n'avait jamais rencontré de loups-garous, ou alors il en avait un mauvais souvenir. Naïs, à l'odeur du vampire, pouvait affirmer que ce n'était pas un nouveau-né et qu'il avait de l'expérience avec les humains et leur société. Et pourtant, il était à cet instant tellement entravé par son instinct qu'il avait feulé méchamment alors qu'elle n'avait pas eu une attitude agressive du tout ! Doucement, une idée germa dans l'esprit de la louve... Il ne devait vraiment jamais avoir rencontré de loup-garou, ni en avoir entendu parler. Comment cela se faisait-il ? N'étaient-ils pas éduqués ? Il faut dire que les loups-garous se faisaient de plus en plus rare, du fait que la plupart des vampires migrât, donc qu'ils n'étaient pas forcément au courant de leur existence...

- Je ne partirai pas.

Naïs avait répondu avec confiance au vampire. Il ne pouvait pas lui faire de mal, il était complètement inexpérimenté dans le domaine de la chasse aux loups, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure, et elle n'aurait aucun mal à prendre le dessus, pensait-elle.

- Comme si tu pouvais me faire mal ! lança-t-elle, presque dédaigneuse.

Elle le détailla encore un moment, totalement calme et apaisée. Il était dans tous ses états, comme si il résistait à une envie sauvage de toutes ses forces. Peut-être était-ce cela ? Il avait un vrai instinct de vampire, pas assez expérimenté pour prendre totalement le dessus sur lui, comme l'avait fait Edward. Elle sourit, dévoilant elle aussi ses dents.

- Je te pique le nez, joli vampire ?

Une moue moqueuse se peignit sur son visage. Ses yeux malicieux se plantèrent dans ceux du vampire. Il ne s'attendait sûrement pas à cela.

- Et pour finir, non, tu ne me fais pas peur. Pas du tout.

Et elle lança un sourire charmeur cette fois-ci. Ce dialogue promettait d'être marrant, et elle était ravie d'avoir un peu de divertissement. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas rit, ni eut ausi confiance en elle d'un coup. Comme si elle était hors d'elle, en quelque sorte. Comme les esprits guerriers...

William était interpellé par l'attitude et la réponse de la jeune fille quand elle lui avait dit qu'il ne lui ferait pas de mal. Il n'avait pu s'empêcher, toujours sur la défensive, de lancer comme un défi :

- Détrompe-toi. Tu ne sais pas ce que je suis. Il me suffirait d'un seul geste pour d'ôter la vie sans que tu es eu le temps de réagir... Il ne faut pas se fier à mon apparence, elle est trompeuse...

Son regard ne lâchait pas celui de cette fille. Puis avec une assurance qui le destabilisé de plus en plus, la blonde lui envoya le mot vampire dans sa phrase suivante. A ce moment, il laissa paraître son étonnement sur son visage dépourvu d'expression jusqu'à présent.

" Comment ce fait-il qu'elle sache ce que je suis ? Je croyais que les humains ne devaient pas savoir pour notre existence ? Enfin c'est ce que j'ai toujours supposé... "

A cet instant le jeune homme, en apparence, maudissait Mathilde car il se rendait bien compte que ces lacunes étaient plus importantes que ce qu'il s'était imaginé depuis sa fameuse discussion avec son congénère.

" Et pouquoi cette fille me toise avec cet air moqueur."

Cette dernière chose plus l'odeur le rendait fou. Pourtant il ne devait pas oublier sa promesse envers lui-même de ne plus tuer. Et puis il y avait aussi cette épée de d'Amoclesse au-dessus de sa tête en la personne de Jasper qui l'avait avertit que si il posait un problème, il s'occuperait de lui.

" Je ne dois pas céder à mon instinct. je suis plus fort que ça. Je n'ai pas enduré tout ce voyage pour rien..."

- Je t'en prie cesse ce jeu. Tu sais ce que je suis. Alors tu sais également que pour toi qui est une humaine, ça ne pourra que mal finir si tu t'entête à rester là... Et puis cette odeur que tu dégages... C'est insupportable...

Le châtain, avait reculé et se retrouvé acculer à un arbre sans possiblité de retraite. S'il voulait éviter un geste stupide il n'avait d'autre choix que partir en avant en essayant d'éviter la blonde...

Invité

Naïs éclata de rire à la dernière tirade de son interlocuteur. Elle, humaine ? A moitié, et encore ! Si elle n'était qu'humaine, tout aurait été plus facile, elle serait morte à l'heure qu'il est et tout ne serait pas si intriguant, amusant. Peut-être même aurait-elle été heureuse avant de mourir, attaquée par les vampires qui avaient détruit sa meute. Oui, elle aurait été heureuse ! Car son grand frère n'avait-il pas été heureux sans le gène lupin ? Elle se maudit elle-même de penser à cela maintenant.

Ce qui était sûr, c'est qu'elle s'amusait beaucoup. Ce vampire ne semblait rien connaître de la société des loups-garous et elle aurait pu le liquider en moins de deux si elle avait eu l'instinct étrange des loups-garous de son ancienne meute. Elle lança un regard énigmatique au jeune vampire et lança :

- Ça pourrait mal finir... pour toi. Pas pour moi. Je sais me défendre, misérable humaine que je suis. Enfin...
Je ne sens pas particulièrement fort pourtant... On m'a prise pour quelqu'un de trop vulnérable à cause de cette odeur trop peu forte.

Naïs sourit à nouveau au vampire, adossé à l'arbre, ne pouvant plus reculer sauf s'il le déracinait.

- Ce n'est pas mon odeur qui est insupportable. C'est ce que je suis, joli vampire.

Naïs détourna le regard un instant, se perdant entre les cimes. Elle savait qu'elle n'avait rien à craindre, puisqu'au pire elle devrait se déplacer et immobiliser son adversaire, mais l'étrangeté de son comportement la surprenait. A nouveau, elle posa son regard sur lui, plus curieuse à présent, bien qu'encore un brin moqueuse face à cette ingénuité dont il faisait preuve. Elle renifla l'air et dit, d'un air qu'elle voulait rieur :

- En tout cas, je ne trouve pas que tu sentes si mauvais. Tu te comportes mal avec les femmes...

Affichant une moue désapprobatrice, Naïs exultait intérieurement. C'était tellement drôle ! Voir un vampire hésiter de la sorte, combattre son instinct et tenter de parler avec ce qu'il considérait comme une humaine malodorante, rien de plus banal diriez-vous !

Décidément cette fille était bien trop sur d'elle et le vampire n'en comprenait pas la raison. Elle ne cessait de dire qu'elle le battrai mais pourquoi ? Puis soudain la fille lâcha cette phrase.

- Ce n'est pas mon odeur qui est insupportable. C'est ce que je suis, joli vampire.

Ces mots avaient raisonné dans l'esprit de William. Il ne prêta pas vraiment attention à la suite des propos de la jeune fille car son esprit se mit à réfléchir aux différentes possibilités qui pouvait envisager. Cependnat il ne trouvait pas de réponse...

" Qu'est ce qu'elle veut dire par là ? Est-ce possible qu'elle ne soit pas humaine non plus même si elle en a l'apparence ? Alors qu'est-ce qu'elle serait ? En tout cas, une chose est certaine vu son odeur, c'est impossible que se soit un vampire".

Alors malgré son attitude défensive et en continuant de lutter contre son envie de sauter sur la fille, il lui demanda :

- Alors si tu n'es pas une humaine, qu'est-ce que tu es ?

Il fallait dire que les propos de la blonde avait attisé sa curiosité. Cependant il continuait de rester sur ses gares car après tout, même le comportement de son interlocutrice n'avait pas été agressif,son instint, le mettait en garde et si il y a bien une chose qu'il avait appris au cours des décennies, c'était à le suivre.

Il scruta alors la réaction de la blonde qui jusqu'à présent donner l'impression de bien s'amuser à ses dépends ce qui ne l'aidait pas non plus pour rester calme...

Invité

La louve avait remarqué l'absence de réaction à sa dernière boutade de la part du vampire, ce qui la fit sourire en coin. Il était resté focalisé sur sa phrase précédente, c'était certain, et cela lui faisait tourner les méninges apparemment. Obstinément, elle continuait de le regarder avec une attitude dépréciative mais ne résista pas à l'envie de lui lancer une autre boutade :

- Je ne suis pas un poisson en tout cas !

Naïs éclata de rire à sa propre blague, aussi mauvaise soit-elle. Ce vampire la fascinait, il était vraiment hilarant de le voir se battre contre lui-même ainsi, ne sachant pas ce qui lui arrivait, ne se permettant pas d'attaquer. Oui, mais au fait, pourquoi résistait-il ? Les vampires instinctifs et inexpérimentés ne se contrôlaient pas et n'en avaient aucun intérêt et pourtant celui-ci... C'était vraiment étrange ! Elle sourit à nouveau, mais plus tendrement cette fois. Il était tellement étrange, hors des normes qu'elle avait aperçues jusque là... C'était vraiment indubitable, il était d'une singularité qui la mettait dans un état d'hilarité presque instinctif.

Reprenant un peu son sérieux elle planta soudain un regard menaçant dans les yeux braqués sur elle du vampire. Elle n'avait pas envie de dire ce mot, pas pour l'instant. Elle était louve, certes, mais elle détestait les préjugés et comme il n'avait pas l'air de connaître les loups-garous, il risquait fort de ne pas la croire. Elle décida d'aborder la chose d'une manière différente.

- Je suis ton pire ennemi... dit elle d'une voix noire de menaces et pourtant guillerette. Ce que tu n'as jamais imaginé...

Un dernier regard noir se précipita dans les pupilles écarquillées du vampire, un dernier regard humain. Puis elle fit un bond en arrière. Durant le laps de temps où elle ne toucha pas le sol, elle se transforma.

Une gigantesque louve avait pris sa place, montrant ses crocs gargantuesques. Elle était aussi haute qu'un cheval de course, et avec un pelage d'un blanc éclatant. Le regard qu'elle portait sur le vampire n'était plus très noirs, mais plutôt d'une lueur orangée. Un grognement sortit du fond de ses entrailles, vrombissant comme un vieux 4x4 au démarrage. Puis le grognement s'atténua jusqu'à disparaître. La louve prit son élan et sauta vers le vampire. A l'apogée de son saut, Naïs réapparut sous sa forme humaine, s'accrocha à une branche et s'équilibra une demi-seconde. Temps suffisant pour remettre les habits qu'elle avait enlevés juste avant sa transformation.

Se laissant glisser en arrière, elle se rattrapa sur ses pieds à quelques centimètres du vampire, plaçant soigneusement ses yeux dans les siens. Et elle regarda ce que son petit numéro avait donné.

william vit la jeune femme éclatait de rire à ses dépends une fois de plus ce qui attisa un plus la rage qui coulait à présent dans ses veines. Elle afficha un air satisfait pendnat quelques secondes puis reprit son sérieux et lui balança sans prendre de gants qu'elle était son pire ennemi. et avant que le jeune homme eut le temps de répliquer, il vit la blonde s'élançait en course folle et se transformé sous ses yeux en une louve au pelage d'un blanc immaculé...

Soudain la louve reprit forme humaine et après une accrobatie retomba sur ses pieds à quelques centimètres de lui, ses yeux rivaient aux siens. Il se rendait bien compte que si il n'avait pas été un vampire, jamais il n'aurait pu suivre ce petit interméde.

Will resta stupéfait mais son instinct continuait à le pousser à attaquer. A cet instant, lueur étrange et défi passa dans le regard de l'écossais. Sans plus montrer sa surprise et dans un mouvement des plus souples et naturels pour son espèce, il se retrouva derrière elle. Sa bouche a quelques centimètres de l'oreille de cet être irréel et lui souffla tellement bas que si un humain avait assité à l'échange, il n'aurait pu rien percevoir.

- Je n'ai peut-être jamais rencontré de créature comme toi. Mais même si tu m'a supris, ne pense pas que si tu déclenchait les hostilités, je serai aussi facile à battre que tu le penses.

Il avait retrouvé un ton assuré même si au fond de lui, l'envie de se battre se faisait plus grande.

" Il faut que je résiste... Si il y a un incident Jasper le saura et je ne peux pas me le permettre... Cependant il est hors de question que je me laisse faire... "

Puis reculant de quelques pas, il prit un ton plus neutre que la minute d'avant et ajouta :

- Alors si tu cherches querelle, tu t'es trompé d'adversaire. Toutefois, si tu veux vraiment en découvre...

Il se redéplaça aussi vite que sa nature lui permettait afin de lui faire fasse de nouveau et lança en plongeant son regard gris antracite dans le sien :

- Je risposterai sans hésiter, bien que cela me déplaise...

Il ne scilla pas une fois en lui révélant cela comme les statues de marbre qu'on peut contempler dans ces jardins anglais du dix-neuvième siècle...

Invité

Il la fit rire. En effet, comment un loup pourrait donner vie à un vampire, même mordu et ayant dans son sang du venin de vampire ? C'était strictement impossible. Et même si les lèvres du vampire étaient à quelques centimètres de la nuque de la louve, elle n'avait aucune crainte. Il ne lui trancherait pas la gorge de toute manière, il ne ferait rien, même si elle tentait de l'agresser. Ce qu'elle ne ferait pas, bien entendu, étant donné qu'elle n'avait aucune raison de le faire... Elle n'avait pas cette aversion naturelle contre les vampires, et sa rencontre dernière avec Edward l'avait bien confirmé. Mais ce spécimen là la troublait et l'amusait. Il n'avait vraiment rien à voir avec les autres vampires qu'elle avait pu rencontrer... Il était si ignorant !

Naïs écouta ce que le vampire avait à dire. Il était sans connaissance aucun, cela se voyait, cela s'entendait. Et même si la menace dans sa voix était perceptible, la louve n'avait pas du tout peur. A quoi bon de toute manière ? Elle mourrait un jour ou l'autre, que ce soit aujourd'hui ou dans vingt ans ! Et même si le regard gris et lourd comme du plomb était planté dans le sien pour signifier qu'il ne plaisantait pas, elle n'avait pas d'appréhension.

- Sache tout d'abord que tu ne me fais pas peur, même si tu es très certainement capable de ce que tu dis. Je ne pense pas que tu sois faible, loin de là. Tu n'as juste pas les connaissances requises pour te permettre un combat contre moi.

Naïs fit une pause, pour planter son regard noir orangé dans celui du vampire. Elle n'avait pas peur, c'était indéniable. Elle était juste heureuse de s'amuser un peu, et excitée à l'idée de faire connaissance avec un personnage aussi intéressant que ce vampire qui semblait nomade, sans éducation autre que son instinct et ses idées personnels. Son regard brillait, ses cheveux vrillèrent sous un rayon pâle de soleil qui avait traversé la voute des nuages accumulés au dessus de leur tête. Elle semblait vraiment sauvage, elle aussi, sans éducation, prête à céder au moindre de ses instincts, à la moindre de ses envies... Et pourtant, cela ne se voyait pas, mais elle se contrôlait tellement plus que n'importe quel autre loup-garou ! Elle qui avait bien plus d'expérience dans le domaine de corps transmuté, depuis son plus jeune âge !

- Je n'ai pas peur de toi car je n'ai pas peur de mourir, dans la même optique.

Elle ponctua cette affirmation d'un éclat farouche dans ses iris foncés.

- Par contre, je n'ai jamais demandé à me battre, ni rien de similaire. Je ne t'ai pas provoqué, je n'y suis pour rien si tes instincts te crient de me liquider... C'est juste que tu es mal éduqué, joli vampire... De même, personnellement, contrairement aux autres loups de ma connaissance, je n'ai rien qui me force à vous détester. Vous êtes des êtres comme les humains et les loups pour moi, avec des capacités super développées, bien sûr, mais c'est tout. Je ne te suis pas hostile, loin de là. Au contraire, je cherche à faire des connaissances, les vampires m'ayant laissé la vie lors de l'exécution de ma meute...

Naïs se balança d'un pied à l'autre, puis tourna une fois sur elle-même dans un saut. Elle était folle, se laissait guider par une envie de courir, de sauter, de hurler à tue-tête. Elle aimait les nouvelles rencontres, et même si ce vampire la prenait pour une demeurée, pour une ennemie, elle n'en avait que faire. Elle était profondément heureuse, ayant trouvé son âme soeur depuis peu, qui d'ailleurs ne devait pas s'éloigner trop d'elle. Bien que de toute façon, elle sache toujours où il est...

La louve se tourna une dernière fois vers le vampire. Elle lui sourit et lança soudain :

- Au fait, tu sens les Cullens, un peu, là, sur le bout de ta chemise... Tu en as rencontré un ?

Désinvolte, elle passa ses mains dans ses cheveux d'or et finit :

- Au fait, je m'appelle Naïs !

Cette fille enfin plutôt cette créature était surprenante. Elle avait l'air si à l'aise par rapport à lui. Il fallait dire que William n'avait jamais complétement accepté ce qu'il était et surtout ce qu'il devait faire pour survivre.

- Un loup répéta-t-il doucement à lui-même.

La blonde parla comme si rien d'extraordinaire venait de se passer. Comme si tout ceci était le plus naturel du monde. Alors que pour lui, tout semblait de plus en plus irréel depuis son arrivée à Forks. Puis elle prononça le nom des Cullen.

Will resta sur ses gardes en se demandant ce qu'aurait fait Jasper à sa place.

- Que t'importe mes fréquentations. Ceux sont mes affaires et cela ne te regarde pas.

A cette seconde, même si ses sens s'étaient calmés par rapport au début de cette conversation, il n'aimait pas qu'on se mêle de ses affaires. Surtout que celle-ci était la plus importante de son existence et déterminerait tout son avenir.

Enfin si il en avait un...

En tout cas, cette fille marchait à l'instinct uniquement et cela se voyait par ses manières d'agir mais aussi son comportement. Tandis que pour le vampire il devait se contenir en permanence. Il aurait aimé être comme elle cependant c'était impossible...

Elle lui lança son nom et lui renvoya le sien simplement

- Moi c'est William. Mais je ne peux me lier à personne...

D'une certaine manière, il ya avit du regret dans son ton. Son comportement était presque redevenu normal à cette seconde.

- Je suis trop dangereux...

Il avait soufflé cela entre ses dents plus pour se le rappeller à lui qu'à elle. Son regard s'était alors perdu dans le lointain...

Invité

Naïs sourit une dernière fois et devint soudainement sérieuse. Ce vampire, quoique ignorant, semblait espérer quelque chose. Une acceptation ? La phrase qu'il cracha à propos de ses fréquentations la conforta dans cette idée. Qu'avait-il de si important à faire, à dire, à devenir même, peut-être...?

Puis, toujours sur la défensive, il lui donna lui aussi son prénom. William, un nom assez vieux et pourtant encore bien utilisé par les familles, nommant leurs enfants avec facilité de ce prénom. Il était tellement perdu, la louve le trouvait à la fois attendrissant et à la fois piteux, bien qu'elle ait très envie de l'aider. Mais comment aider quelqu'un qui ne veut pas de vous ? Elle ne savait pas répondre à cette question, n'ayant pas particulièrement vécu avec les humains et encore moins avec les vampires. Et pourtant... Il lui semblait qu'elle pourrait trouver quelque chose, même si elle mettait longtemps. Tout était réalisable, et dans ce monde où se côtoyaient créatures inhumaines et humains, plus rien n'était impossible selon elle.

Les yeux de son interlocuteurs furent vides un instant, comme ressassant des souvenirs, des rêves et ambitions qu'il craignait de ne jamais atteindre. Alors qu'il avait l'éternité devant lui ! La jeune fille savait que les vampires ne mourraient pas facilement du tout, qu'il fallait les démembrer puis les brûler pour qu'il finissent tout à fait d'exister, et pour elle William, s'il n'arrivait pas tout de suite à son but, ou même d'ici queqlues moins, pourrait y retourner d'ici une centaine d'années, peut-être moins même ! Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher d'être compatissante avec la douleur qui irradiait de ses traits fins et durs. Elle voulait l'aider !

Les derniers mots qu'il prononça la décidèrent. Elle ne supportait pas de voir les autres souffrir, c'était plus fort qu'elle ! Marchant toujours avec instinct, elle laissa les mots s'écouler doucement d'elle, dans une voix suave et douce. Elle saisit l'épaule du vampire, sachant pourtant qu'elle l'indisposait en se tenant ainsi, et planta ses yeux noirs aux reflets oranges dans ceux gris du sang-froid.

- Tu es dangereux car tu ne te contrôles pas. Mais tu sais, bien des vampires ont lâché prise avant toi, quoi que soient leurs rêves et aspirations. Tu ne peux te lier à personne... ce que tu dis est faux. Tu peux te lier, la preuve est des Cullens, et excuse-moi si je rentre dans ta vie privée, mais aussi des personnes, ou créatures, comme tu veux, comme moi. Je sais que je ne crains rien. Dis-toi que quelle que soit la voie que tu veuilles arpenter, elle sera toujours accordée à ce que tu penses. Si tu crois ne pas être capable de quelque chose, tu ne le seras pas. Alors crois en toi, en ton existence comme tu la veux.

Naïs enleva la main de l'épaule du vampire. Elle passa sa main dans ses cheveux et sourit une dernière fois, un peu tristement. Dans ses yeux, on pouvait voir tourbillonner plusieurs émotions, mais principalement une profonde mélancolie. Elle n'avait pas parlé ainsi depuis bien longtemps. Elle n'avait plus repensé non plus à sa meute de cette façon, à cette vie qu'elle avait fui en partant pour l'Amérique du Nord. Et la tristesse, le désespoir qui s'était emparés d'elle l'aidaient à comprendre un peu ce que pouvait ressentir ce vampire nomade. Peut-être cherchait-il à recommencer du début, peut-être voulait-il d'une autre chance, peut-être...

Dans un souffle, Naïs se détourna de William. Elle passa sa main sur l'écorce d'un vieux chêne en attendant une réaction de la part du vampire...

William était perplexe cette créature enfin plutôt cette personne lui parlait comme si ils se connaissent depuis longtemps ce qui n'était pas le cas vu qu'ils se voyaient pour la première. Apperement elle avait du vécu même si son aspect physique ne le montrait pas. Remarquez qu'en le voyant lui, on ne pouvait pas se douter qu'il était plus proche du siècle que de ses dix-neufs.

En tout cas, le châtain avait remarqué une chose, d'un son envie de sauter sur Naïs avait diminué même si elle était toujours présente de deux elle avait sentit la présence de Jasper sur lui. Il ne pouvait pas définir les cullens comme des gens avec qui il était car il les connaissaient pas encore excepté Jasper.

C'est là qu'il se rendit compte qu'il avait perdu toute notion de temps. La présence de la jeune femme l'avait troublé certes mais pas comme la plus part des gens l'auraient interprété même si elle avait osé établir un contact en le touchant brièvement et c'était éloigné de lui ensuite.

Toutefois, il devait partir alors il lui dit :

- Je ne sais pas quoi penser de ce que tu m'as dit pour être honnête. Et en ce qui concerne les cullens, nous ne sommes rien les uns pour les autres. Je ne suis qu'un étranger sur leur territoire voilà à quoi se rèsume notre relation... Je n'ai plus d'attache...

Le silence régna encore un instant et il enchaîna:

- Mais nous pousuivrons cette conversation une autre fois, en tout cas si je reste dans les parages... Cependant je dois partir et te laisser car sans m'em rendre compte, j'ai perdu la notion du temps et je dois me rendre à un rendez-vous capital...

Will ramassa alors sa guitare et la cala sur son dos. Il se retourna vers Naïs et sans se rendre compte lui sourit. Puis il disparut à travers les arbres de la fôret...

Il s'est stoppé car il estimait qui il devait rencontrer ne concerner que lui et était du domaine de sa vie privée.

Invité

Naïs sourit à son interlocuteur.

Il la surprenait un peu quand même, même si elle avait du mal à se l'avouer. Maintenant il s'en allait, lui offrant quelques mots en guise d'au revoir, ou plutôt d'adieux. Oui, car cela ressemblait davantage à des adieux qu'à un simple au revoir, bien qu'il aie affirmé qu'ils continueraient cette conversation. La louve n'était pas dupe, et encore moins naïve, bien qu'elle espérait encore pouvoir retrouver un vampire de l'acabit de William. C'était tellement intéressant !

Laissant son corps retrouver ses habitudes, elle se coula dans sa peau de louve, devint louve.

Une forme blanche s'éloigna au petit trot de la clairière où un instant auparavant deux personnes discutaient encore. Comment se faisait-il qu'il existait des personnes, qu'elles soient humaines ou non, avec si peu de caractère, avec si peu d'envie de vivre. Comme s'ils survivaient chaque seconde, sans trouver jamais le courage, l'espoir et la force nécessaire pour mener leur vie à leur manière.

Elle avait aussi eu ses coups durs, ces instants où plus rien ne compte d'autre que la douleur qui la tiraillait, qu'elle se laissait aller au désespoir sans vouloir s'en débarrasser. Mais au fond, si elle était là, c'est qu'il y avait une raison. Et c'est cette raison qui la guidait, même si elle ne la connaissait pas. Parce que elle y croyait. Même en monstre, elle contribuait à l'équilibre du monde. Et même les vampires.

Prenant un galop rapide, la louve albinos se fondit dans la masse verte des arbres touffus de la forêt. Allant de l'avant.