Shopping forcé ... (PV Alice)

Le temps n'était pas pluvieux mais encore et toujours gris sur la ville, comme pratiquement la totalité de l'année. De toute façon il ne fallait pas compter sur Alice pour se tromper sur la météo, avec ses visions. Bella maugréa de plus belle sous l'oeil désapprobateur de sa meilleure amie vampire. La jeune humaine n'avait jamais aimé le shopping et elle ne pensait pas aimer cela un jour même avec l'éternité devant elle. Mais son acompagnatrice, accro de mode, n'était pas du même avis et la traînait lamentablement de boutique en boutique.

Pourquoi avait-il fallu qu'elle se laisse convaincre d'une après midi entre filles avant le mariage. Une après midi détente. Elle s'était laissée emberquer par l'enthousiasme sans limite de la petite brune. Il fallait dire qu'elle avait toujours des arguments pour faire pencher la balance en sa faveur, mais aussi des mimiques irrésistibles, sans oublier du talent de persuasion inné des vampires.

-Alice tu peux marcher moins vite s'il te plaît? Les magasins ne vont pas s'envoler.

La jeune femme savait pertinemment qu'elle n'était pas sympathique du tout et qu'elle ne facilitait pas la tâche d'Alice qui après tout ne voulait que l'aider. mais elle n'y pouvait rien. Elle n'appréciait guère la mode et n'arrivait plus à faire d'efforts à l'approche du mariage tant son angoisses était forte. De plus elle ne savait pas grand chose des préparatifs qui étaient sous contrôle de sa future belle soeur avec seulement quelques conditions. Elle n'avait même pas encore vu sa robe de mariée.

Etre dans l'attente d'une chose à laquelle elle ne pouvait participer activement était frusytrant et accentuait son sentiment d'angoisse: le mariage était une épreuve pour elle. Mais en même temps elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer radieuse en blanc aux côtés de celui qu'ele aimait pour l'éternité: une vision idyllique tout droit sortie d'un conjte de fée.

Devant une énième boutique de vêtement bella grimaça: ces habits n'étaient pas vraiment du genre de ceux qu'elles portaient. mais la vampire s'entêtait à lui faire essayer toutes sortes de tenues plus extravagantes et plus voyantes les unes que les autres. pour elle qui n'aspirait qu'à passer inaperçu, en général puisqu'il faut noter qu'elle aimait beaucoup qu'Edward la remarque ce qui était tout à fait naturel.

-Alice tu crois vraiment que de faire toutes ces boutiques est vraiment nécessaire. J'ai bien assez de vêtements comme çà. Et puis il les aime bien alors.

Elle avait lancé cette dernère phrase comme un argument frappant et indestrutible. Mas c'était sans compter la ténacité d'Alice qui se retourna vers elel avec un regard intimidant et enjoué à la fois. Elle n'aurait peut être pas dû amener l'opinion de son bien aimé sur le tapis.

Alice était d'humeur joyeuse, encore plus que d'habitude. Après avoir usé de force d'arguments, de supplications auprès d'Edward, elle avait réussi à obtenir l'autorisation de sortir sa chère et tendre pour une virée shopping indispensable. Après cette épreuve qui tenait des douze travaux d'Hercule, et encore détourner un fleuve semblait enfantin comparé à tirer quoique ce soit de sa tête de mule de frère, il avait été aisé de traîner l'intéressée dans sa Porshe jaune.

La petite brune avait babillé pendant tout le trajet et sa future belle-soeur semblait exaspérée avant même d'avoir mis les pieds à Port Angeles. Tant pis, la bonne humeur de la petite Cullen était contagieuse d'après ce qu'on disait donc ça irait mieux. Et puis cette sortie n'était pas seulement amusante, elle était nécessaire. L'humaine allait se marier dans un laps de temps si proche que son amie préférait de pas y penser et sa garde-robe était toujours d'affreusement mauvais goût.

Enfin, heureusement qu'Alice était là pour sauver le sens de la mode de miss Swan. Elle la traînait d'ailleurs de boutique en boutique depuis une demi-heure avec un sourire renversant, sans se laisser démonter ni par l'esprit de contradiction de Bella, ni par son manque d'enthousiasme. Elle allait y arriver, la vampirette était réputée pour parvenir à ses fins. C'est alors que sa comparse lui demanda de ralentir l'allure, prétextant que les magasins ne s'envoleraient pas. La brune lui tira la langue avant de répondre gaiement:
- Oui mais vu le temps que tu mets à choisir, enfin à te faire choisir, des vêtements décents qui te conviennent, mieux vaut se presser.

En arrivant devant une nouvelle vitrine, la future Cullen tira une mine dépitée pusi elle essaya d'argumenter son aversion inexplicable du shopping en disant qu'elle avait bien assez de vêtements et que puisqu'il LUI plaisait, tout allait bien. Alice se tourna vers elle d'un geste vif, son regard mi agacé, mi rieur:
- Premièrement tu apprendras qu'on a jamais trop de vêtementsz Isabella. Deuxièmement, l'opinion d'Edward ne compte aps puisqu'il te trouverait splendide en jogging. Et enfin dis-toi qu'il te faut des tenues de femmes pour ton voyage de noces, pas d'adolescente souffrant d'un manque évident de sens esthétique. Mais je suis là pour t'aider!

La petite vampire lui fit un immense sourire enfantin et la traîna à l'intérieur. Elle la posa devant une collection impresionnante de robes et en sortit une du lot. Elle était d'un blanc immaculé, vaporeuse, descendant jusqu'au chevilles et avec de fines bretelles en guise de manches. La demoiselle eu un air satisfait et poussa la robe et Bella dans la cabine d'essayage, en profitant pour attraper quelques petites choses au vol.

Une fois le rideau tiré, Alice s'expliqua:
- Je commence par le plus important, ta tenue pour la lune de miel, le grand soir.

Elle battit des mains sous l'oeil circonspet de la vendeuse qui se demandait ce que faisait cette folle sautillant dans sa boutique depuis dix minutes...

La jeune humaine tira la langue d’une manière tout à fait puérile à la vampire. Elle n’arriverait jamais à la faire flancher et elle le savait. Elle venait d’épuiser son stock d’arguments et se laissa donc porter à l’intérieur de la boutique. Il était vrai que quelle que soit la tenue qu’elle portait Edward lui disait toujours qu’elle était belle, même dans son vieux survêtement troué.
Elle grommela, sachant pertinemment que la petite brune sautillante avait un tout petit peu raison sur au moins une partie de sa garde robe qu’il était nécessaire de renouveler. Mais elle n’osait imaginer ce qu’allait donner la sélection d’Alice dans ce domaine là : ses pyjamas –qui n’allait peut être plus ressembler à des pyjamas au final- et ses sous vêtements.

Elle se laissait traîner entre les rayons remplis de vêtements tous plus différents de ce qu’elle aimait porter les uns que les autres. Elle commençait à avoir un peu peur : quelle tenue Alice allait sélectionner dans ce tas.
Finalement elle s’arrêta devant tout un portant de robes. Bella allait ouvrir la bouche pour lui dire que ce genre de tenues ne lui allait pas mais elle ne put rien dire avant de se retrouver avec une longue robe blanche vaporeuse, immaculée et légère.

Les mots lui manquèrent : la robe était magnifique elle devait l’avouer mais elle ne lui irait jamais. Elle n’avait pas l’allure ni les proportions d’un mannequin pour que le tissu tombe joliment sur son corps.
Elle secoua la tête mais n’eut de nouveau pas le temps d’ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit qu’elle se retrouva posée –on peut le dire- dans une cabine avec toutes sortes d’accessoires.

Elle déglutit quand Alice prononça les mots « Lune de miel ». Son appréhension remonta en flèche et c’est avec les mains tremblantes qu’elle enfila la robe. Elle se contorsionna pour la fermer et soupira en baissant les yeux sur elle-même.
Elle prit ensuite les différents accessoires donnés par Alice et grimaça. Elle s’adressa à sa belle sœur à travers le rideau :
-Dit Alice, c’est normal les quinze centimètres de talons ? Parce que là tu veux vraiment ma mort.

Elle ouvrit le rideau en tenant les sandales par les lanières et les brandissant sous le nez de la brune.

-Je ne veux pas contrarier tes plans mais tu ne trouves pas que des ballerines seraient suffisantes ? Déjà je vais devoir porter une robe dans le genre apparemment.

Elle leva les yeux vers le miroir et fit la moue : elle n’avait définitivement pas la silhouette pour porter ce genre de tenue selon son opinion à elle. Derrière elle, elle vit le regard de la vampire et elle se retourna vers elle :

-Désolée Alice je ne suis pas faite pour porter ce genre de tenue.

Malgré tout elle se tourna à nouveau vers le miroir et se demanda ce que dirait Edward en la voyant habillée ainsi : belle certainement elle devait l’admettre. Elle s’assit sur un tabouret et tenta finalement d’enfiler les sandales meurtrières : elle n’avait vraiment pas envie de décevoir ni de froisser sa meilleure amie.
En réalité elle ne voulait pas admettre qu’elle aimait bien cette robe : ce genre de vêtements la gênaient plus qu’autres choses.

En attendant que Bella examine la robe sous tous les angles avant de daigner l'enfiler et de réaliser à quel point elle serait jolie dedans, la petite vampire fit un rapide tour des robes que proposait la boutique. Elle savait bien que l'humaine serait trop bûtée pour se contenter d'enfiler la mieux et qu'il lui faudra passer par différent essayages avant de faire le bon choix. La brunette revint, avec quatre robes supplémentaires, juste à temps pour entendre son amie maugréait sur les chaussures à talons.

Elle ouvrit le rideau et brandit les magnifiques sandales comme une arme et Alice leva les yeux au ciel en disant:
- Et après on dit que moi j'exagère? Elles font tout juste une dizaine de centimètres.

Comme elle s'y attendait, sa camarade de shopping forcé essaya l'accessoire, plus pour lui faire plaisir qu'autre chose. Elle tenta de se lever et atterit droit dans les bras fins de la voyante. Cette dernière reposa Bella sur le tabouret et affirma:
- On oublie les talons, d'accord. Mais cette robe est sublime, tu est assez mince donc elle te donne un effet vaporeux, flottant. C'est ravissant. Mais bon j'ai d'autre bricoles à te faire essayer, puisque tu y tiens.

Tout en déblatérant, la petite Cullen avait ôté les sandales à la jeune humaine et elle la poussa de nouveau dans la cabine, en compagnie d'une robe rouge sang sans maches divinement sexy mais pas bellien du tout, d'un genre de robe de gamine rose géranium absoulement charmante, d'une robe de cocktail dans des teintes vert pâles très jolis et une variante de la robe blanche, en plus ample. Alors que Bella pestait contre de nouveaux essayages, la vampirette lui lança:
- Je file te chercher des chaussures et des dessous.

Les chaussures furent de jolies ballerines blanches avec une bande noire, puisque l'humaine en avait décidé ainsi. Et les dessous étaient variés allant du port-jartelle à l'ensemble de dentelles noires. Plus de petites culottes en coton pour la jeune mariée. Alice balança ses trouvailles par dessus le rideau; au plus grand déplaisir de celle qui les reçut apparemment... La petite brune ajouta, juste avant que l'intéressée ne sorte faire part de son choix:
- Après on ira te dégoter quelques bijoux, des tenues basiques et des tenues de nuit pour le voyage.

Il allait sans dire que l'humaine et la vampire n'avait pas les même points de vue sur les éléments sus-cités...

La réaction d’Alice face aux chaussures meurtrières n’était pas faite pour rassurer la jeune brune sur l’avenir de ses chevilles et de son corps face aux chutes qui se profilaient à l’horizon. Elle soupira et après avoir enfilé mes escarpins se mit debout le plus lentement possible. Cela ne suffit pas à lui faire garder les deux pieds au sol et elle tomba directement dans les bras de sa meilleure amie.

-Ouch.

Le choc avec le corps de marbre de la vampire avait été rude, même si cela aurait été pire avec le parquet au sol. Elle se sentit soulevée et reposée assise pour plus de prudence sur le tabouret.
Elle fut heureuse qu’Alice abandonne l’idée des talons hauts : Bella voulait rester en vie et ce choix était le plus sage, compte tenu de sa maladresse et de son sens de l’équilibre légendaire. Avec bonheur elle retira les coupables de sa chute et les posa à côté de son tabouret.

Mais avant d’avoir pu prononcer le moindre mot une nouvelle fois elle se retrouva propulsée dans la cabine d’essayage avec un énorme paquet de tissus dans les mains. Le rideau fermé elle se concentra sur l’analyse du contenu de cette masse pendant que la vampire partait chercher « des chaussures et des dessous ».
Bella déglutit péniblement en entendant le mot « dessous ». Certes cette partie du contrat passé avec Edward lui tenait à cœur puisqu’elle en avait fait la demande expresse. Mais maintenant qu’elle approchait de l’évènement elle ne pouvait s’empêcher d’avoir le trac, la tension anticipatoire à toute chose ayant de l’importance dans sa vie. Elle le voulait, elle le savait mais il fallait malgré tout s’y préparer. Et le fait qu’Alice choisissent même jusqu’à ses sous vêtements la faisait rougir : qu’est-ce que ce petit lutin allait bien lui apporter.

Respirant un bon coup elle sortit une à une les robes de ce fatras de tissu. Au fur et à mesure qu’elle les contemplait la grimace sur son visage s’accentuait de plus en plus.
La première était une robe d’un rouge sang beaucoup trop sexy et provocante à son goût : Alice imaginait-elle vraiment qu’elle la allait porter comme n’importe quelle autre chose.

-Alice Cullen si vous croyez me faire porter cette chose indécente rouge sang vous vous mettez le doigt dans l’œil.

Elle n’avait pas eu besoin de crier, elle avait parlé normalement, sachant pertinemment que la vampire l’avait entendue avec ses sens hyper développés. Elle examina ensuite la deuxième robe, une sorte de tissu bouffant rose géranium ou rose Barbie au choix : elle la prenait pour une poupée ou quoi.

-Pour la deuxième je n’ai ni l’intention de rivaliser avec Barbie ni l’intention de jouer les petites filles complètement greluches.

Elle poussa un énorme soupir qui lui valu un éclat de rire d’Alice elle l’avait entendu en voyant la troisième robe d’un vert pâle certes très joli mais coupé dans un modèle beaucoup trop féminin, trop classe et trop coincé à son goût.

-Pour la robe de Miss cocktail je pense qu’elle irait mieux à Rosalie ou à toi. Franchement tu me vois me parader ainsi comme la huitième merveille du monde non merci.

Enfin la dernière était une variante de la première robe, en plus ample tout simplement. Au sujet de cette dernière elle ne dit rien mais la passa simplement, se doutant bien qu’elle ne pouvait pas demander mieux d’Alice.

Soudainement une myriade d’articles divers tomba, envoyés par-dessus le rideau.

-Alice !!!!

Cette fois Bella avait un peu forcé sur sa voix, se massant douloureusement le sommet du crâne après avoir reçu une chaussure-projectile. En examinant les nouveaux arrivants de plus près elle fut heureuse d’y trouver de simples ballerines.
En revanche le reste était beaucoup moins prompt au soulagement : à part les petites culottes en coton qui lui allaient très bien elle se trouva à envisager maintenant de porter toutes ces petites choses diablement osées et gênantes.

Elle ouvrit le rideau en tenant le porte jarretelle d’une main afin de demander plus amples explications :

-Dit moi et rassure moi : je ne dois pas vraiment porter çà ?? Si ??!!

Alice baignait sans son élément. Elle était aux anges depuis que sa future belle-soeur lui avait confié l'organisation de son mariage. La petite fée de l'organisation se complaisait à harceler les traiteurs pour avoir des plats spécicifques, originaux et variés tant et si bien que le pauvre homme avait demandé à être payé plus pour supporter la brunette. Elle se chargeait de tout, de la décoration des alentours à 30 mètres à la ronde jusqu'à la plus infime couture du smoking de Jasper. La miss était tout à fait à son aise dans tout ses préparatifs, mais plus l'échéance approchait et plus le stress la gagnait.

En effet, déjà que la mariée angoissait pour deux, la petite Cullen savait que tout se devait d'être parfait. Absolument parfait, jusqu'aux serviettes de table. D'ailleurs, si elle avait pu, Alice aurait choisi la tenue de chacun des invités pour qu'l ne jure pas avec sa déco. Mais personne ne semblait disposer à la laisser aller aussi loin dans son perfectionnisme pointilleux, à la lmite de la maniaquerie pure et simple. Que celui qui avait dit que la perfection n'était pas de ce monde vienne et il verrait que le prochain mariage Cullen allait déroger à sa règle, ou alors presque.

Tout à ses pensées, la petite vampire selectionnait des articles en se demandant si son stratagème de la robe allait fonctionner. Les petits commentaires de Bella la faisaient rire et lui indiquer que cela sembler en bonne voie. C'est pourquoi, trop joyeuse pour faire attention, elle manqua d'assomer la mariée avec une chaussure. Ce serait franchement ridicule comme sort. A cette pensée, un nouveau rire secoua l'éternelle jeune fille.

Mais, elle tâcha de se contenir en se disant que son amie n'avait fait aucun commentaire sur la dernière robe. Cela voulait certainement dire qu'elle avait bien fait de lui proposer des tenues impropables, comme ça elle était certaine que l'humaine choisirait bien. A savoir la robe qu'elle portait dans la vision d'Alice. Parfait:
- Très bon choix de robe Bella, ça ira à ravir avec les ballerines.

C'est alors que la vampirette se retrouva avec un porte-jaretelle sous le nez et une demoiselle affolée à l'idée de porter le tissu en question. Alice fit un sourire malicieux à la future Cullen et lui répondit:
- Non tu n'as pas à porté ce vêtement obligatoirement...

La petite brune s'approcha de la cabine et désigna d'un geste taquin un ensemble en dentelle noire à la fois sobre et sexy:
- Tu peux opter pour ça par exemple. Ou encore ça.

Ajouta-t-elle, en montrant un ensemble boxer/soutien-gorge d'un blanc cassé très élégant. Puis la vampire baissa les yeux vers les quelques dessous habituels qui jonchait le sol et déclara en hochant la tête d'un air pronfondément outré:
- En revanche, tout ça doit débarasser le plancher.

Et, en fermant le rideau, elle conclut avec un sourire:
- Allez essaye en quelques-uns tu verras à quel point tu seras bien dedans. Par contre si tu pouvais te presser ma Bella, je t'ai dit qu'on avait encore un million de choses à faire avant ce soir.

Lorsqu’elle sortit de la cabine Alice la félicita avec un sourire pour avoir choisit cette robe blanche et simple. En son for intérieur Bella se disait que de toute façon c’était bien la seule de toutes celles proposées qui était portable et en arriva à la conclusion que la vampire en avait peut être fait exprès. Mais elle était beaucoup trop blasée des magasins pour continuer à protester puisque la robe était mettable et décemment présentable.

La réponse de son amie la rassura malgré le petit « obligatoirement » signifiant ouvertement que ce serait bien si elle pouvait porter ce porte-jarretelle. Bella déglutit, anxieuse et gênée d’envisager l’hypothèse d’enfiler cette chose pour –il faut bien l’avouer- se la faire enlever.
Mais Alice la connaissait bien aussi lui proposa-telle autre chose : des dessous beaucoup plus décent et qu’elle pourrait porter en étant déjà moins gênée –il ne fallait pas pousser non plus, elle ne pensait pas être à l’aise en tout cas pour l’instant avec simplement ce genre de vêtements très peu couvrant.

Bella se retrouva ainsi de nouveau dans sa cabine avec des ensembles à essayer mais interdiction de prendre ceux en coton qu’elle aimait beaucoup. Elle soupira au grand damne de la petite brune sautillante qui se mit à rire en l’exhortant à se dépêcher pour la suite du programme et des préparations.
Elle examina d’abord l’ensemble de dentelle noire tout à fait sobre, pas trop voyant mais néanmoins plus que suffisamment éloquent. Elle le passa rapidement et s’examina dans le miroir d’un simple regard avant de rougir. Son cœur battait la chamade. Ce n’était vraiment pas facile de devenir une femme et de s’assumer.
La brune passa ensuite le deuxième ensemble blanc cassé beaucoup plus facile à porter mais toujours très classe : déjà elle l’appréciait mieux.

-Je pense que je vais de toute façon prendre les deux j’imagine. Puisque je n’ai JAMAIS eu de tels sous vêtements au moins j’aurais deux ensembles. Puisqu’apparemment ces tenues sont nécessaires. Et puis c’est la bonne taille.

A la vitesse de l’éclair –pour une humaine s’entend- elle remit ses sous vêtements en coton en soupirant d’aise face à leur plus grand confort et se rhabilla entièrement avant de ressortir de la cabine.

D’un geste elle lança sur Alice les robes extravagantes et immettables qu’elle lui avait données, tentant de la prendre par surprise mais sachant pertinemment qu’elle n’y arriverait pas. Elle sourit en se disant qu’au moins il y avait une chose de faite dans cette longue liste interminable.

Tenant d’une main ses chaussures, de l’autre les dits sous-vêtements spécial mariage qu’elle était obligée d’acheter, sa robe par-dessus son avant bras et son sac sur l’épaule elle avança dans les rayons de la boutique, Alice sur ses talons. Elle n’avait pas mis longtemps à se débarrasser de l’enchevêtrement de tissus.

Les jeunes femmes se rendirent donc rapidement à la caisse. Les yeux de l’humaine qu’elle était s’agrandirent sous le choc e voyant le prix annoncé mais un regard d’Alice la fit reprendre contenance et elle s’éloigna du comptoir de quelques pas pendant que la vampire payait ses achats. Elle la rejoignit d’ailleurs trente secondes plus tard et les deux amies sortirent du magasin.

-Tu te rends compte de ce que çà coûte ?! Ca ne sert à rien de dépenser autant dans des vêtements.

Puis, alors qu’elle prenait de façon pratique ses sacs dans ses mains elle prit à nouveau la parole en soupirant devant sa tâche :

-Bon où allons-nous maintenant ? Parce que c’est toi qui organise, moi je ne sais pas du tout.

Alice sourit, cette robe était un excellent choix. A la fois simple, représentative de son amie humaine et sa timide sobriété hallucinante pour une adolescente en pleine découverte supposée de sa libido, mais aussi très élégante car Bella était une femme désormais, il fallait bien qu'elle s'y fasse. Et puis ce tissu vaporeux et, cela la mariée ne s'en rendrait compte qu'avec une lumière plus tamisée, d'une transparence suggestive avec des jeux d'ombres donnait un côté romantique et séduisant. Oui vraiment, la petite brune était fière de son choix. Enfin du choix de Bella, ce qui revenait au même au final.

La vampirette devait avouer qu'elle s'amusait à proposer des porte-jartelles à Isabella Swan. L'idée était tellement démente qu'elle devenait jouisssive, même si les miracles de ce type n'ont pas lieu. Même ivre, la jeune fille ne ferait pas ça, elle en mettrait sa main à couper. Ce qui n'était pas forcément un pari extrénement risqué...

Bref, la future Cullen revenait à la raison, ou plus exactement choisissait la voie de la résignation, et opta pour prendre les dessous noirs et les blancs. A la réplique mitigée de la jeune femme, la brune se contenta de répondre:
- Tu verras, une fois habituée c'est très confortable. Et puis ce n'est pas comme si tu allais les porter longtemps...

Le double sens de cette dernière phrase fit rire la pétillante demoiselle aux éclats et elle rattrapa toute souriante les vêtements que son amie lançait avec désinvolture. Elle eu d'ailleurs un froncement de sourcils réprobateurs en voyant la façon dont elle traitait toutes ses belles robes, elles n'avaient rien fait les pauvres. Alice fila les rangea, le temps que Bella se dirige vers la caisse.

La brunette leva les yeux au ciel en voyant la tête de l'humaine, qui s'étonnait du prix des articles. Elle n'allait pas acheter les vêtements pour le mariage de sa belle-soeur dans un magasin de seconde zone tout de même! La jeune Cullen paya sans faire de chichis et sa comparse récupéra les sacs. Dès qu'elles furent dehors, l'humaine la houspilla sur les dépenses puis demanda ce qui allait se passer ensuite.

L'intéressée soupira et répondit, comme on explique une évidence à un enfant:
- Bella, ma jolie Bella, ton mariage n'a pas de prix. Et je ne sais pas combien de fois on va devoir te répéter que si on dépense c'est qu'on en a les moyens. En plus, je te parie que même en te forçant à acheter, on ne parviendrai pas égaler le budget d'une virée shopping avec Rose!

Elle reprit son souffle, par réflexe, et continua:
- Et bien je propose qu'on commence par le plus délicat, tes tenues de nuit pour le voyage de noces. Et on en profitera pour enchaîner rapidemment sur quelques tenues de bases variées, la boutique où on doit aller est juste à côté. Et Si tu veux tu pourras aller manger un morceau, pendant que je dégote de la bijouterie et les derniers éléments de la déco.

Cette dernière phrase, bien qu'énoncée comme une proposition amicale, était en fait un ordre. Si Bella commencait à se mêler du choix de son alliance ou de la décoration, Alice ne s'en sortirait jamais. Et après tout, pour la bague elle avait consulté Eddy et pour le reste, elle avait carte blanche. Et puis, l'humaine voulait conservait un petit effet de surprise. Elle serait servie!

A cette pensée, la petite vampire eu un large sourire et débarrassa son amie de ses sacs avant de la traîner àl'autre bout de la Grand Rue...

Le sous entendu d’Alice sur le fait que ses nouveaux sous vêtements n’allaient pas être portés longtemps fit augmenter son stress et en même temps la rendait heureuse : c’était ce qu’elle voulait et elle ferait ce qu’il fallait pour cela, quitte à devoir radicalement changer ses habitudes.
De toute façon elle savait pertinemment que la petite brune ne la laisserait pas porter autre chose. Même si elle n’aimait pas ses nouveaux biens elle devait les porter. Elle avait protesté, un peu pour le forme et surtout pour montrer de façon suffisamment ostentatoire qu’elle n’était aucunement heureuse de le faire. Il le fallait, point.

A la caisse son attitude devant le prix exorbitant de ces babioles n’échappa pas à la vampire. L’humaine se fit donc expliquer le bien fondé de tous ces achats comme on explique une chose à un enfant. Elle leva les yeux au ciel.
Alice enchaîna directement sur la suite du programme. En tout premier lieu il fallait trouver ses tenues de nuit pour le voyage de noces. Bella grimaça à cette évocation : elle n’aurait pas pensé qu’il y aurait EN PLUS des tenues spéciales pour la période nocturne de la journée. Toute cette préparation et tout ce soin du détail le plus petit était assez étrange et embarrassant. Inutile à son avis d’avoir autant de choses pour des moments spécifiques et tous différents entre eux.

Mais après un moment de réflexion très court elle se rendit à l'évidence qu'elle ne pouvait pas porter un survêtements pendant son voyage de noce. Ce n'était pas quelque chose de très séduisant ni très romantique.

Puis il y avait encore l’achat d’autres tenues –encore des différentes- nommées de base celle là. Qu’il était compliqué de se marier. A l’annonce de la possibilité d’une sustentation alimentaire la future mariée eut un soulagement face à cette courte pause détente qui se profilait.
Elle réussit enfin à ouvrir la bouche après la tirade enflammée de la brune aux allures de lutin :

- Tu ne trouves pas qu’on en fait un peu trop là. D’accord c’est mon mariage et celui d’Edward et tout doit être parfait. Par contre je ne dis pas non à une petite pause pour grignoter un peu. Comme çà tu pourras finir tes projets sans que je m’en mêle.

La dernière phrase avait été dite sur un ton badin et avec un clin d’œil : la jeune femme savait bien qu’Alice était quelqu’un de têtu et inflexible bien souvent dans l’organisation et la préparation d’évènements.

La petite brune lui retira alors tous les sacs des mains avant de la traîner à une allure exagérée à l’autre bout de la Grande Rue de Port Angeles. Elles ne s’arrêtèrent que cent mètres plus loin devant une autre boutique.
A la différence de la précédente celle-ci contenait exclusivement de la lingerie et toutes sortes de « tenues nocturnes » comme les appelait Alice. Bella se mordit la lèvre en retenant un énième commentaire : elle ne voulait pas fâcher son amie et voulait aussi en finir au plus vite avec cette journée fatigante.

Elle rentra alors à l’intérieur sans se faire prier par la vampire qui la suivit donc à l’intérieur. Malgré tout elle resta en retrait des rayons, jetant seulement un regard lointain à tout cet étalage de dentelles, de sati et de soie. Comme elle allait regretter ses vieux survêtements et t-shirts. Mais il s’agissait de quelque chose d’essentiel dans un mariage et même elle était d’accord finalement sur le fait de porter une de ces petites choses à bretelles.

Elle attendit alors debout que son amie ait parcourut les rayons à la recherche de perles rares pour ses nuits.

Alice marchait gaiement dans l'artère principale de Port Angeles, allant jusqu'à chantonner joyeusement. Même si Bella semblait tout sauf emballée par cette virée shopping, pourtant nécessaire pour ne pas dire vitale, rien n'entamait la bonne humeur de la petite vampire. Elle était en train d'organiser le mariage le plus sublime, le plus sompteux, le plus resplendissant, le plus original -même si là, son génie n'y était pour rien- de l'hitoire de la famille Cullen! Et, malgré la pression que cette tâche représentait, la demoiselle était excitée comme une puce. Plus que la mariée de prime abord d'ailleurs...

Enfin, la jolie humaine n'était pas du genre à s'extasier facilement et sa nature discrète entamait même sa joie. Car elle était ravie et comblée de s'unir à Edward et d'entrer officiellement dans le cla, même si aux yeux de tous ou presque, mais Rosalie y mettait simplement de la mauvaise volonté, c'était chose faite. Cette officialisation avait de quoi la réjouir, même si cela impliquait de nombreuses choses pour l'avenir.

Tellement de choses d'ailleurs, que l'extra-lucide ne pouvait pas toutes les voir. Ses visions étaient variables, changeantes. C'était quelque peu agacant, mais la brunette avait néanmoins envisagé toutes les possibilités. Enfin toutes les possibilités qu'il lui était possible d'envisager. Parce que, vu l'aimant à malchance qu'était la future mariée, tout pouvait arriver. Mais, et c'était déjà un soucis de réglé, dans sa vision la plus récente, il n'y avait pas de soucis majeur, hormis un serveur en retard. D'ailleurs, il était encore temps de le renvoyer celui-là...

Alors que la sautillante vampire se balladait dans les méandres mouvants de son flot continu de pensées en tout genre, miss Swan prit de nouveau la parole. Alice eut un sourire en demi-teinte et répliqua d'un ton guilleret mais inflexible:
- Je n'en fais pas trop. Jamais. Toujours juste ce qu'il faut suivant l'occasion. Et là on parle, non seulement du mariage de ma meilleure amie et de mon frère adoré, mais d'un mariage hors du commun. D'une union entre l'agneau et le lion, de quelque chose d'unique dans toute l'histoire familiale. Et tu oserais m'accuser d'en faire trop?

Elle secoua la tête d'un air faussement indigné et répondit au clignement d'oeil par un tirage de langue dont elle était spécialiste. Enfin, la vampirette déchargea Bella de son fardeau et la traîna, dans un sens quasi littéral, jusqu'à une autre boutique de lingerie fine de luxe cette fois-ci. Le meilleur magasin du genre dans les environs. Dommage que l'humaine ai refusé tout net de poussé la chance jusqu'à Seattle. Là bas, la petite fée aurait eu tout le loisir de déployer les trésors d'ingéniosité et de ressource que possédait sa frêle caboche. Oui, vraiment très dommage...

Mais tant pis, puisqu'elles étaient là, autant se dépêcher. La petite Cullen sautillait d'un rayon à l'autre, attrapant quelques articles ici ou là, l'inquiète marié sur ses talons. Les bras relativement peu chargés, après tout elle savait à qui elle avait à faire, elle atterit de nouveau devant une cabine. Et elle y poussa de nouveau Isabella, en compagnie d'une nuisette de soie rose toute simple et toute jolie, qui tombait sur les genoux. Mais aussi d'une guepière dans des tons fauves, d'une nuisette bien plus courte et bien plus rouge, d'un boxer de dentelle noire très sexy et de quelques autres babioles, plus ou moins excentriques.

Il n'y avait qu'à attendre que le stratagème agisse, enfin que Bella ne fasse son choix...

Bella avait levé les yeux au ciel alors qu’Alice pensait faire toujours JUSTE ce qu’il faut suivant l’occasion : elle avait suffisamment côtoyé la vampire pour savoir que cette dernière était facilement sujette à l’excitation et à l’emportement festif.

Le temps passé à ne rien faire dans le magasin de lingerie de luxe fut trop court de son point de vue. Alors qu’elle se demandait en son for intérieur de manière purement rhétorique ce qui pouvait bien différencier de la lingerie de luxe de la lingerie standard achetée dans un magasin de base mais qui pouvait être tout aussi jolie, elle fut propulsée dans une nouvelle cabine avec de nombreuses petites choses.

Précautionneusement le future Madame Cullen ramassa les différentes « tenues » choisies par son amie en grimaçant plus ou moins.

Bon il fallait reconnaître que la petite nuisette rose était tout à fait jolie et portable puisqu’elle descendait jusqu’au genou, toute douce. Ensuite la guêpière aux tons fauves passa directement par-dessus le rideau, la jeune femme sachant pertinemment qu’Alice serait à même de la rattraper.
Ensuite elle trouva une nuisette tout à fait courte –on aurait dit un haut- d’un rouge intense. Elle la reposa sur le crochet où se trouvait la première tenue dans l’optique de l’essayage dans le seul but d’avoir plusieurs choix. On ne sait jamais se dit-elle en soupirant.

En voyant le boxer de dentelle noire très sexy Bella regarda frénétiquement par terre dans l’espoir de trouver un éventuel haut assorti. N’en trouvant pas elle le balança sans ménagement par-dessus e rideau lui aussi :

-Alice il manque le haut à celui là. Je n’ai pas l’intention de faire de l’exhibition.

Suivi pratiquement aussitôt un ensemble aux motifs léopards –le soutien gorge et le string assorti- avec une exclamation qui ne laissait aucun doute sur ce qu’elle pensait ce tout cela.

Enfin il ne restait plus qu’une autre nuisette vert pâle dans la même découpe que l’autre rouge, Bella la crocha avec les deux autres. Elle garda un ensemble de sous vêtements bleu ciel et un porte-jarretelle noir, ce dernier pour une raison qu’elle ne connaissait pas. Elle balança pour finir un ensemble rose bonbon et la nuisette qui allait avec.

-Franchement tu abuses, tu sais très bien que je ne mettrais jamais des trucs comme çà.

Elle entreprit alors l’essayage de toutes ces trouvailles en posant à Alice une question qui venait de lui venir à l’esprit :

-Dis-moi entre nous, tu ne pourrais pas simplement me dire ce que je vais choisir ? Je ne sais pas si tu peux le savoir mais on ne sait jamais.

Alice était statisfaite de la diversité des choix qu'elle offrait à son amie. Cette dernière ne pourrait pas se plaindre que quoique ce soit lui ait été imposé ou adopté contre son gré. Bien entendu, les propositions étaient ciblées, la vampirette n'était pas stupide et savait que la majeure partie de ce qui se trouvait derrière ce rideau resterait invendu. Et elle savait également ce que la demoiselle était à même de sélectionner ou non. Donc, avec une stratégie simpliste mais efficace, elle obtenait les pleins pouvoirs absolus sur l'organisation de ce mariage d'exception. Cela évitait bien des désagréments et simplifiait la tâche aux mariés, laissant plus de champ d'action à la petite lutine. N'était-ce pas là une solution arrangeant tout le monde?

Alors que cette pensée effleurait son esprit bouillonant, la demoiselle se vit envoyer, sans surprise aucune, la jolie petite guêpière fauve, suivie de près par le dessous de dentelle et un commentaire de la future mariée. La frêle brune répliqua d'un ton amusé:
- Bella, le boxer allait très bien avec la guêpière. Tu ne me croyais tout de même pas capable de te proposer des choses aussi indécentes que l'absence de haut tout de même?

Elle éclata de rire à sa question d'ordre rhétorique et laissa sa comparse à ses essayages, tout en songeant aux préparatifs qu'il lui restait. Le bijoutier devait absoluement avoir fini d'ajuster la bague d'Edward, sinon il allait en prendre pour son grade. Et la boutique de fleurs de Port Angeles déplaisait quelque peu à l'exigeante organisatrice qu'elle était. Même pas capable de lui fournir une centaine de lys blancs la denrière fois qu'il y été allait. Pitoyable.

S'en suivit alors une exclamation indignée et l'aterrisage d'un ensemble léopard, qu'Alice mit de côté dans l'idée de l'offrir à Rosalie. Après tout son chère soeur avait tout de la tigresse. En pensant à cela, la petite Cullen étouffa un rire et attendit la suite des essayages de Bella. Elle se vit envoyer un ultime ensemble rose bonbon et une remarque de l'intéressée. Elle répondit, toujours rieuse:
- Je sais bien que tu ne le mettras pas, mais je te fais découvrir qu'il existe des choses en dehors d'Ed, de ta famille et des tes bouquins. Allons ma chérie, un peu d'enthousiasme, tu te marries!!

Une vieille dame, qui sortait de la cabine voisine eut un sourire complice et tendre et souhaita de sincères voeux de bonheur à la future mariée. Une fois l'humaine éloignée, Alice renchérit:
- Tu vois, même des inconnus semblent plus emballés que toi à cette idée!

C'est alors que la future Cullen posa une question clée à son amie. Si elle avait été capable de prévoir les choix de la grande brune, tout cela aurait été réglée depuis longtemps. Aussi elle répondit, clairement désolée de cet état de fait:
- Non, je ne peux pas. Je ne vois que des futurs possibles, une fois une décision prise. Je prévois la conséquences des actes en somme, mais pas els actes en eux-même. J'aurais aimé, j'aurais réglé l'affaire en deux temps, trois mouvement!

Puis, avec une mine taquine, la vampirette ajouta:
- Mais si tu ne sais pas quoi choisir, tu prends le tout. Mais, entre nous, je te vois plus dans la nuisette verte que la rouge. Ah et le porte-jartelle c'est une excellente, idée, ça ira à merveille avec tes dessous noirs de la boutique de tout à l'heure!

L’innocence feinte d’Alice fit sourire la petite brune : elle la croyait dur comme fer que son amie était tout à fait capable de tenter de lui faire acheter un unique petit bas sans haut. Elle en était intimement convaincue, totalement persuadée. Enfin.

Elle entendit alors de maigres justifications à cette escapades à rallonge dans des boutiques toutes plus extravagantes et différentes de celles qu’elle fréquentait d’ordinaire –très peu nombreuse elle devait l’avouer.

-Moi je trouve que ma vie est très bien remplie tu sais, tout du moins pour l’instant puisqu’il faut que je prenne du temps pour dormir. C'est-à-dire qu’entre Edward, toute ma famille et les cours, il ne me reste plus beaucoup de temps au final.

Bella soupira en passant la nuisette rose. Elle examinait son reflet dans le miroir en entendant de l’autre côté des remarques sur le manque d’enthousiasme qu’elle ressentait face à son mariage. Fermant les yeux elle inspira et expira profondément.

Elle savait bien qu’en temps normal un mariage était un évènement heureux que les deux protagonistes attendent avec impatience. Mais de son côté le mariage avait toujours été un acte repoussant qui ne servait pas à grand-chose. La brune savait que cent ans plus tôt il était primordial, c’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles elle avait accepté finalement. Mais il y avait aussi d’autres raisons plus ou moins égocentriques et avouables.

Tandis qu’elle enfilait la nuisette verte elle entendit son amie avouer qu’elle ne savait pas, à son plus grand malheur ce qu’elle choisirait d’acheter tant qu’elle ne l’avait pas choisit justement. C’était le principe du don d’Alice, elle le savait, mais n’avait pu s’empêcher de poser sa question.

Bella ouvrit le rideau en entendant finalement son amie lui énoncer ses choix, oubliant qu’elle allait apparaître aux yeux de tous dans une tenue très peu couvrante.

-Désolée si je ne suis pas très enthousiaste mais tout de suite je n’y arrive pas vraiment, je me sens beaucoup trop stressée, trop angoissée. Le mariage n’était pas dans mes projets à la base et même si je ne le regretterais jamais, j’ai du mal à me faire à cette idée.

Elle referma le rideau en se rendant compte de la tenue dans laquelle elle était et commença à se rhabiller. Tandis qu’elle reboutonnait son jean elle dit à l’intention d’Alice :

-Je me rhabille et on y va, puisque j’ai apparemment choisi.

Elle avait dit cela en riant, vu qu’elle n’avait pas encore vraiment réfléchi à ce qu’elle allait prendre avant que la voyante ne les mentionne. Elle sortit finalement de la cabine, tenant ses futurs achats dans une main, son sac dans l'autre:

-Bon, on va où maintenant? Ou plutôt il me manque quoi comme tenue, accessoire ou autre chose diverse?

Sa vie, à elle, bien remplie? Alice leva les yeux au ciel et médita un instant sur la question. Certes, il y avait de l'action de temps à autres. Par exemple quand la délicieuse proie était poursuivie par un traqueur hors pair et sa compagne. Ou quand elle venait troubler un pacte fragile et sans âge entre deux espèce ennemies depuis la nuit des temps. Ou encore quand elle se mettait à dos la sanguinaire famille royale des vampires. Hormis ces quelques événements on ne pouvait dire qu'elle mène une vie plapitante.

Enfin, pour une humaine, peut-être bien que si. Après tout l'amour de sa vie, au sens littéral du terme, et sa belle-famillle étaient des prédateurs parfaits, aptes à la vider de son sang à chaque seconde. Et ses meilleurs amis étaient une bande de chiens puants qui pouvaient lui broyer les os d'une tape dans le dos. Si on ajoutait en plus son shérif de père et sa fantasque maman, Bella menait bel et bien une existence palpitante.

Trop peut-être... Alice se surprit à penser que sa meilleure amie avait besoin de la compagnie des Hommes. Ses camarades du lycée, avec qui elle passait si peu de temps désormais devait certainement lui manquer. Bon peut-être pas la greluche fadasse, Jessica. Mais la douce et adorable petite Angela, la brune avait sans doute envie de la fréquenter un peu plus! Il fallait absolument que la jolie lutine trouve un moyen de conciller cette brusque révélation et les habitudes de vie que Bella avait prise à leurs côtés.

Mais la vampirette fut tirée de ses pensées par l'intéressée, qui tira brusquement le rideau et se justifia, expliqua, parlementa... Son interlocutrice écoutait d'une oreille distraite, enfin dans la mesure de ces capacités hors norme, c'est à dire qu'elle saisissait parfaitement chaque mot mais qu'un oeil humain lui trouverait un air rêveur. Elle répondit, prenant une mine faussement boudeuse:
- Je vois, tu aurais préféré une cérémonie bâclée ou un mariage à Las Vegas... Très bien!

La minuscule brune jeta les dessous invendus dans la boîte prévu à cet effet, après avoir tiré la langue à son amie. Puis, elle eu un sourire radieux et ajouta:
- Cette nuisette met divinement tes belles gambettes en valeur!

Honteuse, la future mariée referma le rideau aussi vite qu'elle l'avait ouvert et admit qu'elle avait choisit et qu'elles allaient désormais pouvoir y aller. Au fond, Alice appréciait traîner Bella d'une boutique à l'autre, c'était si plaisant d'avoir un sujet qui accepte ce que vous lui proposer sans trop rechigner. Même si c'était pmlus par lassitude qu'envie, elle acceptait c'était l'essentiel.

La frêle vampire se dirigea vers la caisse, Bella derrière elle, paya des articles à un prix qu'elle ne regarda même pas et demanda à la vendeuse de faire un paquet cadeau séparé pour l'ensemble léopard. Rose allait apprécier cette attention et Emmet aimerait sa femme dedans plus qu'autre chose. Mais cela ferait plaisir.

Enfin, l'organisatrice répondit à la question posée, une fois sortie du magasin:
- On va aller dans la boutique juste en face. Avant que tu fasse une tête de six pieds de long, je te rassures: j'ai passé une commande. Tu n'auras qu'à voir si tout te plaît, essayer des bricoles si tu y tiens mais j'estime assez bien les tailles. Comme ça tu auras tes tenues de base pour, disons deux petites semaines.

Elle eut un sourire amusé, peut-être que sa notion des habits nécessaires pour une quinzaine de jours n'était pas la même que celle de sa meilleure amie... Alice reprit, fidèle à son babillage intempestif:
- Après, tu auras quartier libre pour manger un peu et moi j'irai régler quelques détails...

Enfin détails, question de point de vue. Si l'alliance ou les fleurs n'était toujours pas prêtes, si le traiteur avait l'intention de lui dire qu'elle en demandait trop pour UNE soirée et si l'imprimeur osait sous-entendre qu'il allait mourir à la tâche s'il envoyait encore une invitation, la petite fée deviendrait diablotine...

Bella ne répondit pas lorsque son amie insinua qu’elle aurait préféré un mariage à Las Vegas et préféra ne rien rajouter sur le sujet : cette cérémonie rapide avait été envisagée mais au vu de l’attitude de la petite brunette sautillante qui avait été très largement déçue par le fait d’être mise à l’écart les deux amoureux –et surtout elle même- avait renoncé à cet option pratique.

De toute façon la mine faussement boudeuse d’Alice ni changerait rien : son humeur n’était pas une chose qu’elle pouvait facilement contrôler d’elle-même, surtout quand son angoisse était à son paroxysme comme en ce moment. Tout ce qu’il lui fallait dans ces instants c’était Edward et seulement lui, un moment seuls tous les deux. Mais c’était une chose impossible à réaliser sur le moment.

Lorsque la vampire la complimenta sur sa nuisette la future Madame Cullen se rendit compte de sa tenue et s’enferma de nouveau dans la cabine, les joues rouges de honte. Qu’elle était tête en l’air. Sortir dans cette tenue aux yeux de tous. Déjà qu’il faudrait la porter devant Edward, la chose promettait d’être stressante, tout du moins avant.

La jeune brune se changea pour remettre une tenue plus décente et suivit ensuite son amie jusqu’à la caisse pour payer les achats. Cette fois elle ne prit même pas le risque de regarder l’affichage de la caisse et préféra ignorer le montant de leurs achats : autant éviter toute autre remarque sur les dépenses farfelues face à cette accro du shopping. Et puis il fallait s’attendre à un prix exorbitant dans ce magasin de luxe et préféra ménager son pauvre petit cœur, il lui était encore très utile.

Une fois sortie à l’air libre, Alice lui raconta la suite des plans : le magasin était juste en face, tout avait été commandé et Bella lui faisait confiance pour trouver sans problème la taille qui lui correspondait le mieux. En revanche elle lui lança un regard soupçonneux en se demandant combien il pouvait y avoir de tenues pour deux semaines, sachant que c’était précisément l’extra lucide qui avait commandé.

Elle se vit déjà avec deux armoires complètes, des tonnes de paquets énormes pour simplement deux malheureuses petites semaines. Elle appréhendait aussi la nature de ces tenues, connaissant le goût prononcé de la brune pour la féminité et la coquetterie : il ne fallait pas compter sur Mademoiselle Swan pour porter une petite robe de soie ou une mini jupe en jean. Oh çà non.

Ne cherchant même pas à connaître les derniers détails à régler et ne songeant qu’à sa pause détente grignotage toute proche Bella se précipita de rentrer dans le magasin d’en face en poussant péniblement la porte, les bras chargés de sacs et de paquets, Alice à sa suite. Elle se posta à côté du comptoir et attendit qu’Alice demande ce qu’elle était venue chercher avec une forte tension anticipatoire.

Du coin de l’œil elle vit énorme tas de paquets aux tailles toutes plus diverses les unes que les autres et pria en son for intérieur pour que ce ne soit pas les leurs : elle se voyait mal porter tout çà maintenant, si Alice le faisait elle pourrait difficilement cacher sa nature. Et puis il y aurait une bien trop grande quantité de tenues pour seulement deux semaines.

-Dit Alice rassures moi encore : ce ne sont pas nos paquets là bas ?

Sa voix avait un timbre tremblant, presque suppliant, pathétique qui la fit rire nerveusement.

Bella lança un regard suspicieux à sa soeur de coeur et cette denière répliqua par un sourire angélique. Eh bien quoi, il n'y avait nulle raison de s'inquièter! Elle avait, comme toujours, tout impeccablement prévu. Les vêtements de la future mariée étaient sublimes, et Alice avait misé sur de chic et sobre, élégant et simple, car elle conaissait la demoiselle comme personne, qu'on se le dise. Eplus, les habits devraient être parfaitement à la bonne taille, car la petite vampire avait l'oeil, ce qui semblait naturel pour quelqu'un avec son don.

Les deux comparses se dirigèrent donc vers la boutique d'en face, moins prestigieuse que celle qu'elle venait de quitter, sans pour autant être un Mark's and Spencer's de banlieue propette. L'humaine poussait la porte avec difficulté, les bras chargés des paquets des magasins précédents. La brunette la déchargea de son fardeau et fila d'un pas sautillant vers la caisse. La vendeuse commença par affcher un air légèrement déconfit, sans doute ce souvenait-elle du mini-cyclone qui lui avait fait déballé la moitié de la boutique et mettre de côté des montagnes de vêtements en tout genres...

Quoiqu'il en soit, l'employée eut un sourire crispé et lui indiqua qu'elle lui avait réservé une cabine d'essayage et un petit chariot, dans le coin à gauche. Alice se tourna vivement et vis des piles bien pliées, qui n'attendait plus qu'elle. La lutine sourit et s'apprêtait à guider Bella vers cette caverne d'Ali Baba, quand la miss posa une question. L'intéressée parut un rien surprise avant de répondre avec désinvolture:
- Bien évidemment que ce nos paquets, à qui veux-tu que ce soit?

Elle haussa les épaules avec un soupir avant d'ajouter:
- Mais comme je sais que tu as des goûts bizarres, j'ai fait faire des piles essentielles, celles que je... t'offres dirons nous.

Offrir prenait plus le sens d'imposer dans la situation actuelle, mais bon ce n'était qu'une façon de voir les choses. A ces mots, l'extra-lucide désigna le plus gros tas et un autre, bien plus petit et expliqua:
- C'est ces deux là.

Elle se tourna en direction de la vendeuse et ordonna:
- D'ailleurs si vous pouviez emballez ça comme je vous l'avez demandé la semaine dernière, vous seriez bien aimable!

Sans se préoccuper d'aventage de l'hypocrite, la petite Cullen continua ses petites explications:
- Et cette autre grosse pile, c'est ce que tu conseilles de prendre, tu dois choisir ce que tu préfères dedans. Et les deux petites là, c'est les possibles, je n'étais pas sûre que ça te plaise, donc tu n'es pas obligée de prendre quelque chose dedans. Et la dernière c'est les improbables, des trucs que tu ne porteras sans doute jamais, mais que je te propose tout de même.

Un sourire éclatant apparut sur les lèvres d'Alice et elle attendit patiemment, ou non, que la jeune fille fasse son choix. En attendant, elle lui expliqua qu'elle allait faire un saut à la pizzeria du bas de la rue, pour lui réserver une table. La demoiselle fila donc gaiement et à pas presque tranquilles pour un humain, mais néanmoins assez dansant. Elle réserva la table pour son amie et revint à la boutique.

Elle fila droti sur Bella et lui demanda joyeusement:
- Alors, alors, tes premières impressions?

Pour un peu, la vampirette aurait sautillé dans tout les sens!

Bella regardait la brune sautillante avec des yeux ronds, des yeux de merlans fris en pensant à tous ces vêtements qu’elle n’aurait peut être tout simplement l’occasion de mettre. Enfin tout n’était pas à essayer elle en était heureuse, ce qui n’excluait en fait que deux piles. Elle soupira. L’humaine était heureuse et touchée de toutes ces attentions c’était évident mais elle n’aimait pas être le centre de toutes les occupations, une chose incompatible avec le fait d’être la future mariée et qu’Alice Cullen s’occupe de toute vitre organisation.

Alors qu’Alice lui décrivait chaque pile, la future Madame Cullen avait du mal à approcher les piles de tissus. Elle n’aimait pas l’extravagance, la féminité à outrance, l’ostentatoire mais préférait le classique te passe partout. Alors que Bella s’avançait doucement vers les dits-vêtements elle entendit Alice partir.

Elle arriva finalement devant la première, les conseillés. Il valait peut être mieux commencer par là en effet. La jeune femme prit alors la première chose sur le dessus de la pile et le déplia : une robe verte pâle avec de fines bretelles et un tissu vaporeux. Elle leva les yeux au ciel mais le reposa tout à côté, elle ne voulait pas vexer son amie et puis s’il faisait chaud cela serait peut être plus facile à porter qu’un jean. Puis elle déplia un corsage de lin fin d’un blanc immaculé beaucoup plus dans ses goûts, sobre mais joli. Ensuite il s’agissait d’une jupe bleue de jean artistiquement délavée, un pantalon de lin chocolat, et ainsi de suite. Au bout du compte la brune accepta tous les vêtements de cette pile et passa à la suivante avec dans l’idée qu’elle devait partir pour un endroit chaud avec tous ces habits légers.

Alors qu’elle examinait d’un œil critique la première pièce de la pile des possibles, une jupe affreusement courte aux teintes rose flashy, la vampire revint de sa réservation en lui demandant ses impressions. Bella tourna vers elle un regard mitigé en ouvrant la bouche :

-Pour la première pile je prends tout c’est plus simple et de toute façon tout y est à peu près mettable pour moi et il y a des trucs sympas.

Elle tendit alors la petite chose rose écœurante devant elle :

-Par contre cette pile commence mal.

Elle explora la pile en entier sans trouver une tenue qui lui plaisait ou lui paraissait sortable mis à part un short de jean court qui n’avait pas l’air sorti de l’armoire d’une poupée.

Avec un enthousiasme frôlant les abysses la brune analysa la dernière pile des tenues improbables mais n’y trouva rien, comme elle s’y attendait :

-Rien ici. Voilà j’ai TOUT regardé et choisit ce que je pouvais.

Elle lança un regard désolé à la pauvre vendeuse qui semblait à la limite de la crise de nerfs face à sa cliente impitoyable.

-Tu as tout choisi Alice ?

Soudainement son estomac se mit à grogner fortement, protester contre la nourriture qui lui était refusée pour l’instant. Bella eut un regard d’excuse, gênée.

Alors qu'Alice revenait de ses réservations, elle apprit un sourire aux lèvres que la pile des conseillés convenait aux goûts inhabituels de la future Mme Cullen. D'ailleurs à bien y réfléchir, si Bella ne changeait pas de mentalité vis à vis de l'argent, elle serait la seule vampire de la famille à ne pas aimer le shopping. Même Esmée y prenait un certain plaisir, bien que cela n'est rien à voir avec l'addiction de ses filles adoptives.

En revanche la pile suivant commençait apparemment mal, puisque l'intéressée s'empara d'une petite jupe rose, avec un air de dégoût comme si ce bout de tissu avait été une limace rempante et gluante. Seul un petit short trouva grâce aux yeux simplement exigeant de l'humaine. Et pour la dernière pile, ce n'était même pas la peine d'y compter.

La future mariée décréta donc que son travail était accompli et eut un regardplein de pitié pour la vendeuse, à qui la vampirette tendait les vêtements à mesure que Bella les choisissait. La jeune femme avait l'air débordée et la petite Cullen leva les yeux au ciel devant tant d'incompétence.

Oui elle était exigeante, oui elle demandait quelques efforts inhabituels à l'employée, oui elle bvoulait que tout soit impeccablement pliés et rangés, mais cela en valait la peine. On parlait d'organiser un mariage, et quel mariage, le plus grand mariage du siècle! Même si très peu de gens en aurait conscience sur le moment... Aussi la fée de l'organisation répondit à son amie:
- Je serais prête quand mademoiselle aura fini de faire nos paquets.

C'est alors que le ventre de sa future belle soeur émit un grondement significatif. C'était l'heure de manger pour miss Swan. Alice sourit de toute ses petites quenottes et reprit:
- Je sens que la pizzeria n'attends plus que toi. Files, moi je récupère nos sacs, je file les mettre dans la voiture et je fais ce que j'ai à faire!

La brunette lança un clin d'oeil à sa comparse qui se dirigea de sa démarche maladroite vers le restaurant. Quant à elle après avoir poireauté encore deux bonnes minutes, elle alla déposer les sachets et fila à la bijouterie.

Le gérant était fin prêt et fut au petits soins pour sa riche cliente, vu la remontée de bretelles à laquelle il avait eut droit la dernière fois. La miss prit l'alliance avec froideur et se rendit chez le fleuriste, avec qui elle fignola quelques détails. Le traiteur semblait également de meilleure humeur, même s'il ne voyait pas l'intrêt de temps de plats plus raffinés et bien présentés les uns que les autres.

L'organisatrice fila rapidemment en direction d'une boutique de décoration et acheta du file de fer pour maintenir les roses sur l'arche, des guirlandes avec des loupiotes blanches, des tonnes de serviettes en papier blanches brodées de dorées, des bombes colorées et diverses petites bricoles. Elle rangea la suite de ses achats et rejoignit son amie à la pizzeria.

Elle refusa d'un signe de tête l'aide de la serveuse et s'asseya face à l'humaine, qui finissait son repas et lui fit un grand sourire en déclarant:
- Voilà, tout est fin prêt. Mais prends ton temps, c'est mauvais de manger trop vite!

Cette fois-ci Bella lança un regard noir à son amie, espérant lui faire comprendre que tout le monde n’était pas forcément aussi rapide et dynamique qu’elle : la pauvre femme avait dû être débordée face à cette tornade brune exigeant simplement le meilleur à chaque fois. La pauvre femme ne pouvait pas deviner que pour beaucoup son mariage était un énorme évènement, une chose qui aurait pu si facilement être impossible. Mais elle allait finalement se marier à l’être le plus parfait qui soit et se sentait vraiment bizarre –dans le sens positif- rien qu’à y penser.

C’est sans se faire prier que la brune descendit encore un peu plus loin dans la rue pour pénétrer dans la pizzéria désignée par Alice. L’odeur alléchante à l’intérieur ne fit que réveiller encore pus son pauvre estomac qui réclamait à grand bruit sa ration de nourriture. Elle s’installa à la table indiquée par la serveur, en feignant de se désintéresser complètement des regards qu’il lui lançait pendant ce temps : elle se sentait mal à l’aise dans ce genre de situation et se lamentait intérieurement sur l’absence d’Edward qui aurait été plus que bienvenu.

Elle commanda une pizza aux quatre fromages avec un coca et mangea avec appétit dès que la nourriture salvatrice fut devant elle. Bella avait été tellement traînée dans les magasins par sa future belle sœur qu’elle ne savait pas si elle aurait pu tenir encore longtemps sans se restaurer et refaire le plein d’énergie. C’est qu’Alice était très absorbée par sa tâche quand elle s’y mettait. Mais elle avait quand même pensé aux besoins de la jeune humaine et la brune en était heureuse.

Alors qu’elle repensait ensuite au nombre d’achats faits aujourd’hui rien que pour sa lune de miel, s’effarant seule de la longueur de la liste mentale qu’elle faisait, la vampire arriva et s’assit à face à elle, tout sourire. Elle eut un sourire involontaire devant l’annonce de la fin du périple achats pour la lune de miel et donc un retour très prochain à Forks où elle retrouverait ENFIN Edward.

-J’ai presque fini ne t’inquiète pas.

Puis avec un sourire elle ajouta :

-Je me demande comment tous les achats ont pu tenir dans ta voiture.

Elle finit alors son assiette et demanda aussitôt l’addition au serveur qui passait par là.

Alice nota bien que son amie était ravie de la fin de cette virée shopping, qui était pour elle un calvaire. Bien que la vampirette ne le montre pas, elle était un peu déçue de cette attitude. D'accord Bella n'aimait pas faire les magasins et toute cette organisation lui paraissait superflue et désagréable, mais elle aurait put au moins se réjouir de cette opportunité de passer un peu de temps avec sa belle-soeur... Cette dernière était un peu triste, car elle savait qu'après le mariage sa meilleure amie serait absente pendant deux longues semaines. Et nul ne savait comment elle en reviendrait...

La question de la transformation de l'humaine était un sujet relativement tabou, vu les désacords qu'il suscitait chez les Cullen. Mais tous savait qu'un jour Isabella Swan serait un vampire. Déjà parce que tel était son souhait et Edward ne saurait rien lui refuser sur du long terme. Et ensuite car l'extra-lucide avait eut une vision de la grande brune en tant que créature de la nuit, et ce dès son arrivée à Forks. Le vrai problème était, quand est-ce que la transformation aurait lieu?

Mais tout ce raisonnement ne transparaissait pas et la lutine se contentait d'afficher un sourire distrait tandis que Bella engloutissait sa pizza aux quatres fromages et sirotait un Coca. Cele-ci réclama alors l'addition et en vint à se demander comment tous les achats avait put rentrer dans la voiture... Alice répliqua, son sourire reprenant de la consistance:
- Tu sais que je suis un génie ma chère, et que les sièges arrières sont repliables.

Elle éclata de rire, paya le serveur qui venait de leur présenter la note et fila, l'humaine à sa suite. La petite vampire saisit son amie par le bras et marche vers l'auromobile en babillant gaiement à propos de la cérémonie, des invités, des tenues des demoiselles d'honneur...

D'ailleurs elle continua à assomer Bella de sa voix chantante sur le trajet, si bien que la demoiselle s'endormit une fois qu'elle eurent quitté les embouteillages de la sortie de Port Angeles. La vampirette sourit, abaissa le siège de sa co-pilote et en profita pour accélérer l'allure...

Une fois que la joyeuse conductrice se fut engouffrée dans l'allée de sa demeure, l'humaine sortit brusquement de ses songes, éveillée par un instinct quelconque. La voyante lui fit un sourire et dit:
- Bienvenue à la maison, Bella au bois dormant...

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